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Publié dans El Watan le 23 - 05 - 2012

Notre corps de bébé de sept mois (mai - décembre 1960) a été introduit dans les bras de sa maman à la prison de Lambèse en visite à son frère condamné à mort après dix-sept attentas révolutionnaires commis à Béjaïa.
Du récit de notre mère, nous avons gardé en mémoire que notre corps a été soulevé par les moudjahidine condamnés à mort en guise prémonitoire de l'indépendance de l'Algérie : à l'idée d'un gardien juif, la clé de la cellule où était détenu notre oncle, Mohamed Salah Mansouri, fut déposée entre nos mains innocentes de bébé de sept mois à peine, suivi du cri révolutionnaire dans l'enceinte même de la sinistre prison : Tahya El Djazaîr ! Au retour, et dans le train nous ramenant à Beni Mansour, un attentat a été commis sur la personne d'un officier gendarme. L'arme du moudjahid fut confiée à maman qui l'a aussitôt enveloppée dans nos langes de bébé utilisé pour la grande cause de notre Libération nationale.
Mission achevée à la gare de Beni Mansour, où notre grand-père, Ali, fut jadis chef de gare. Notre oncle a fait promettre à maman de cacher à la famille la vérité de sa condamnation à mort et de dire qu'il a été condamné à cinq ans de prison. Par la grâce de Dieu et du sacrifice de nos vaillants martyrs et djounoud qui ont inspiré l'amnistie gaullienne, notre oncle a été épargné et a purgé exactement cinq années de prison dans le bagne de Lambèse depuis son arrestation à Béjaïa en 58. Il est mort dans sa ville natale, le 19 août 1999, à la veille de la Journée du Moudjahid (qu'il repose en paix avec tous les martyrs et moudjahidine de l'Algérie éternelle). Voilà un témoignage du courage des femmes anonymes qui voyageaient en ces temps-là avec pour seule compagnie la foi en Dieu et en la Révolution. Elles n'ont pas hésité à s'exposer au danger de la complicité révolutionnaire parfaitement naturelle et exposer leur progéniture comme une offrande gracieuse à El Djazaïr qui le méritait amplement. Nous sommes si fiers de cela depuis et pour toujours !
Aujourd'hui, au souvenir du combat du peuple algérien qui a livré l'une des guerres les plus meurtrières du vingtième siècle pour recouvrer sa dignité, nous nous inclinons humblement à la mémoire de ses filles et fils qui, après nous avoir libérés, nous ont éduqués dans l'épreuve du temps et de la patience pour bâtir un pays qui demandait et demande toujours à être profondément et sérieusement reconstruit sur le socle lui appartenant.
Avons-nous gagné cette épreuve du temps cinquante ans après ?
Esquisser une réponse nous oblige à comparer raisonnablement notre pays à l'Espagne et au Portugal d'il y a cinquante ans ! Sans commentaires déraisonnables. A la vérité toute simple et au regard de notre parcours dans l'Algérie libre et indépendante, nous avons le sentiment que notre pays a été piégé dans ses fondations pour que jamais son fonctionnement ne soit normal. Beaucoup de forces d'inertie tirent l'Algérie vers le bas, nous avons compris cela ! Ces forces contraires ont reçu pour mission de nous faire regretter notre guerre de libération. Ces forces traîtresses tentent de nous faire regretter la France coloniale qui a avili le grand peuple d'El Djazaïr jadis souverain, jusqu'à traiter et contracter avec les puissances du monde de l'époque quand La Casbah était un des centres de décision en Méditerranée, cœur du monde en projection.
L'histoire témoigne en faveur de notre peuple qui a fait montre à travers les siècles d'une grande clairvoyance doublée de patience infinie aboutissant toujours à la victoire de sa formation moderne. Qu'on se prépare, nous avons droit et moyen à plus de succès dans le futur immédiat ! Pour que nul n'oublie les leçons des peuples opprimés et le courage de la mère courage, notre mère à tous, appelée : El Djazaïr !


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