Après un léger flottement observé le premier jour, la grève des enseignants universitaires est en train de s'ancrer dans la durée. En effet, durant la matinée de samedi, certains enseignants titulaires ont tout simplement été bluffés par une note d'apparence anodine du MESRS dans laquelle il était annoncé de manière sibylline que la chambre administrative auprès de la cour d'Alger avait déclaré le mouvement illégal, ce qui autorise le rédacteur du texte à inviter les enseignants à assurer l'ensemble de leurs activités pédagogiques. A partir du moment où l'auteur de la lettre n'était pas aisément identifiable à la première lecture, quelques enseignants se laisseront prendre et iront de ce fait assurer leurs activités, croyant franchement que l'affiche en question était l'œuvre du CNES. Ce malentendu sera vite dissipé lorsque d'autres collègues mettront en exergue le cachet rond du ministère apposé au bas de la page. Mais la situation sera vite éclaircie par l'intervention d'autres enseignants grévistes et des délégués du CNES qui feront le tour de l'ensemble des sites de l'université. Conscients de la nécessité d'occuper le devant de la scène, les éléments du CNES prendront la décision d'animer des assemblées générales à travers quatre sites. La première et la seconde ont été organisées au niveau du site 1 et de l'ex-ITA. Le nouveau site de Kharrouba ainsi que la faculté des sciences commerciales de Salamandre ont eu droit à leurs AG respectives hier et aujourd'hui. Toutes ces manifestations seront suivies d'un sit-in au niveau de l'ITA, siège du rectorat, mercredi matin vers 10 h. Par ailleurs, les enseignants qui le souhaitent, peuvent recevoir les dernières nouvelles concernant le mouvement directement par le courrier électronique.