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Jean-Pierre Elkabbach à l'institut français : «J'ai beaucoup de respect pour M. Harbi»
Oran : les autres articles
Publié dans El Watan le 28 - 05 - 2012

J'ai beaucoup de respect pour M. Harbi et j'admire sa conversion d'acteur de l'histoire en historien rigoureux», a déclaré jeudi en aparté Jean-Pierre Elkabbach, invité de l'Institut français pour animer une conférence intitulée «Passions publiques».
L'animateur de la chaîne parlementaire française LCP a été, en quelque sorte, remis à l'ordre par le biais d'une motion de soutien à l'historien algérien pour avoir stigmatisé ce dernier (El Watan du 24 mars 2012). Les signataires, historiens et universitaires algériens et français, se basent sur une interview parue dans le journal online «Tout sur l'Algérie» et accordée à l'issue de sa visite en Algérie pour l'enregistrement de deux numéros de son émission littéraire «Bibliothèque Médicis», consacrés au cinquantenaire de l'indépendance de l'Algérie, et où Jean-Pierre Elkabbach est supposé (donc accusé d') avoir tenu des propos déplacés. «J'ai beaucoup insisté auprès de Benjamin Stora pour que M. Harbi vienne participer à mon émission mais je ne savais pas à l'avance ce qu'il allait dire», explique Elkabbach, revenant sur cet épisode concernant le débat, durant la guerre d'Indépendance, de ce qu'il qualifie lui-même de «déplacement de la lutte armée et du terrorisme en France» (le mot terrorisme ayant une connotation bien particulière aujourd'hui).
«M. Harbi m'a dit : – Aït Ahmed, Ben Bella et Boudiaf étaient contre mais moi, j'étais pour. – Je lui ai dit: Où vivez-vous en ce moment ? Il m'a répondu : en France. Je lui ai alors fait remarquer : C'est quand même drôle….». El Kabbache affirme qu'il n'a pas reçu la lettre qui lui a été adressée par les protestataires qui lui attribuent des propos plus durs : «Je lui (Harbi) ai posé la question : Qui a décidé de la lutte armée et du terrorisme à Paris ? Il a mis un temps pour répondre et a dit que c'était lui», était-il noté dans la motion qui lui attribuent également le commentaire suivant : «Maintenant, il (Harbi, ndlr) vit en France ; il y a du charme aussi dans l'air de liberté de la France !». Même tempéré, Jean-Pierre Elkabbach maintient le contenu des propos qu'il dit avoir échangés avec Mohamed Harbi mais n'y «voit rien de choquant». Tout en confiant bien aimer feu Boumaza, un autre acteur du mouvement national, il se dit également prêt à recevoir celui qui est derrière cette pétition.
Dans son intervention publique, où il a été beaucoup question de son propre itinéraire à Oran, il a pourtant bien précisé que «pour parler de l'épisode douloureux de la guerre d'Algérie, il faut encore aujourd'hui passer sur le fil du rasoir pour éviter de susciter des réactions hostiles où même des émeutes». Son idée penche vers la reconnaissance, de part et d'autre, des responsabilités pour une écriture sereine de l'histoire, loin des aléas de la politique. «Une fois la question du passé réglée, il faut essayer de bâtir quelque chose pour les jeunes générations», suggère-t-il en prétendant que les Français font de plus en plus d'efforts pour expurger les démons du passé. Pour preuve, il annonce une émission pour le 19 juin avec des anciens acteurs qui se libèrent pour parler de la torture, des exécutions, des injustices coloniales, etc.
Natif d'Oran d'une famille de confession juive, originaire probablement d'Espagne, ayant transité par le Maroc puis par le Sud oranais, Jean-Pierre Elkabbach se défend de «pleurnicher sur ces lieux du passé et de la nostalgie» mais considère toujours la ville qui l'a vu naître comme profondément ancrée en lui, «un lieu de la formation de toute une vie». Confronter ses souvenirs à la réalité est un exercice enrichissant pour celui qui revient encore une fois aujourd'hui sur les traces de son enfance et de sa jeunesse, les hasards de la vie qui ont prédestiné à sa carrière actuelle et les rencontres qui ont façonné sa personnalité.
Il était issu d'une famille pauvre et a goûté à la frustration de ne pas faire partie des privilégiés (rentrer à l'opéra, aller à la plage, etc.) mais, lui a la chance d'avoir déjà à l'époque la nationalité française. On a alors du mal à comprendre les «ah !» nostalgiques lancés par quelques personnes parmi l'assistance sachant que, pour les plus âgés ou pour les parents des plus jeunes, les Algériens de l'époque coloniale étaient considérés comme des citoyens de seconde zone. Quoi qu'il en soit, le souhait d'Elkabbach aujourd'hui est que l'Algérie s'ouvre davantage au monde. A ce sujet, il rend hommage à «ceux qui ont compris qu'il ne faut plus fermer» et trouve que la presse écrite algérienne est «vivace et créative».


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