La direction de la SSPA-USM Alger semble avoir changé de stratégie en matière de politique salariale. L'époque où les joueurs signaient pour des sommes mirobolantes est révolue, indiquent des sources proches du club algérois. Les dirigeants ont tiré les enseignements de la politique suivie la saison dernière, au cours de laquelle ils avaient recruté à tour de bras des joueurs avec des salaires trop importants. Ce changement de cap va permettre au plus riche club algérien de mettre un peu d'ordre en matière de salaires. Les Usmistes s'étaient distingués lors de la dernière saison par une très forte activité sur le marché des transferts, avec à la clé des primes et salaires qui dépassaient l'entendement. Beaucoup de clubs avaient déploré la politique salariale imposée par l'USM Alger. Le patron du club avait, dans une récente déclaration, déclaré qu'il ne plafonnerait pas les salaires des joueurs comme le demandaient pratiquement tous ses collègues de la Ligue 1. Au cours des trois derniers jours, la direction de l'USMA a surpris plus d'un en étant plus regardante dans les transferts et surtout le montant des indemnités à verser aux nouvelles recrues. Les primes et salaires faramineux ont, semble-t-il, vécu à l'USM Alger. Dorénavant, les nouvelles recrues devront se contenter d'un très bon revenu au lieu d'un pont d'or, comme c'était le cas il y a quelques mois seulement. La preuve, un paquet de joueurs a défilé dans le bureau du responsable du recrutement avec, au final, peu d'élus parmi ceux qui aspiraient à toucher le gros lot en optant pour les Rouge et Noir. Ceux qui souhaitent porter le maillot usmiste sont prévenus. Le club ne cassera pas sa tirelire pour les attirer. Des internationaux et quelques «cadors» du championnat national l'ont vérifié au cours des négociations entamées avec la direction. Cette dernière n'est plus encline à les faire signer à n'importe quel prix. C'est une excellente chose pour le football de l'élite qui commençait à marcher sur la tête. Les clubs qui font face à d'énormes difficultés de trésorerie doivent obligatoirement revoir leurs prétentions à la baisse et ne plus compromettre leur avenir immédiat par une politique salariale suicidaire. C'est bien que l'exemple vienne du club le mieux nanti d'Algérie. C'est peut-être le meilleur moyen d'éviter la banqueroute qui plane au-dessus de la tête des clubs pros.