Aussitôt leur portail ouvert, les directions des différents établissements scolaires, particulièrement ceux implantés dans les zones déshéritées, ont été envahies par de nombreux parents d'élèves. Des pères et mères de famille s'étaient déplacés pour s'informer du versement de la prime de scolarité de 2000 DA et de la distribution des aides en effets vestimentaires, tabliers et affaires scolaires. Leur déplacement fait suite à une information qui a circulé de bouche à oreille faisant état de la mise à disposition de la direction de l'éducation d'une enveloppe financière de 4 millions de dinars pour les élèves issus de familles démunies. La même direction, qui a confirmé l'information, destine cette enveloppe financière à 13 000 élèves des trois paliers. Plus de 1300 de ces élèves bénéficieront chacun d'un lot d'effets vestimentaires. Pour d'autres parents, c'est un problème d'orientation pédagogique de leur progéniture qui les fait courir et pester contre les cadres de l'éducation chargés des orientations scolaires. Il y a enfin ceux domiciliés dans des localités enclavées à l'image de Chetaïbi, Seraïdi, Tréat... à la recherche d'une demi-pension. C'est le cas de Mme Aïcha Baya D. de Seraïdi qui explique le motif de son déplacement au lycée St Augustin : "J'ai deux enfants dans le secondaire. Leur transport quotidien en aller et retour de Seraïdi à Annaba risque de me coûter très cher alors que mon époux est au chômage. Je me suis déplacée pour confirmer ma demande de demie pension et, si c'est possible, trouver une pension complète qui m'éviterait d'importantes dépenses, l'appréhension que génèrent les dangers de la route et des mauvaises rencontres. »