- FLN : «Rien ne presse» «Qu'est-ce qui presse ? Rien. D'autant plus que cette donne ne gêne en rien le fonctionnement du pays ou les activités du gouvernement. Chaque chose doit se faire en son temps et la nomination d'un nouveau gouvernement se fera à point nommé. D'après la situation qui prévaut dans le paysage politique actuel, plusieurs paramètres doivent être pris en compte. Tout d'abord il faut attendre la tenue du comité central du FLN à l'issue duquel la situation sera assainie d'une façon ou d'une autre. De même, cela pourra donner un aperçu du fonctionnement futur des institutions, dont l'APN. Ensuite, l'Algérie célébrera le cinquantenaire de l'indépendance et il me semble inconcevable qu'un chamboulement ait lieu avant ou pendant les festivités du 5 Juillet. Après cela, l'APN doit terminer sa session avec l'installation de ses structures et autres commissions. Mais il faut aussi que tous les partis politiques aient réglé leurs remous internes. Seront ainsi connus, par exemple, les députés qui sont ministrables sans risquer d'être suspendus de leur parti et ceux qui renoncent à un portefeuille. Tout va se jouer à la rentrée.» - RCD : «Maintien stratégique du statu quo» «Ce retard dans la nomination d'un nouveau gouvernement n'est pas étonnant. Il conforte nos positions et démontre l'étendue de l'illusion qu'ont été les élections législatives qui n'ont fait que consacrer le statu quo, et ce, entre autres, via des institutions factices, illégitimes. Cette situation est révélatrice d'une lutte dans le sérail qui, mû par sa propre survie, n'est pas capable d'envisager une stratégie de gestion. Ce régime disqualifié et finissant applique un maintien stratégique au détriment du bien commun. Mais cette panne est dangereuse pour la nation et les conséquences s'avéreront désastreuses pour le pays, et ce, sur des aspects divers. Il ne s'agit plus seulement de paralysie, mais d'une nonchalance dans la gestion de la vie de la nation, de laxisme qui démontre l'impuissance du régime à prendre en charge le destin national.» - MSP : «Politiquement préjudiciable» «Nous ne pouvons nous expliquer la durée que prend cette nomination. Cela se joue au niveau des hautes sphères qui doivent composer avec de nombreux paramètres, dont la défection de plusieurs partis, tels que le MSP, le FFS ou encore le PT. Ensuite, il peut y avoir plusieurs explications et de nombreuses hypothèses circulent. Mais l'un des points les plus importants reste le conflit au sein du FLN. L'effet politique de ce statu quo est désastreux. Sur un plan exécutif et pratique, cela n'a pas tant d'impact, il existe des règlements administratifs qui prévoient la gestion de telles situations. Par contre, le préjudice est politique. Nous organisons des élections, mais nous sommes incapables de mettre un gouvernement sur pied.»