La liberté célébrée autrement. Dimajazz 2012 aura lieu du 14 au 23 juin au Théâtre régional de Constantine et au palais de la culture Malek Haddad. Jeudi soir, au Théâtre régional de Constantine, sera donné le coup d'envoi du premier concert de la dixième édition du Festival international du jazz de Constantine, Dimajazz. Malgré toutes les contraintes, critiques et médisances, l'équipe de Zouheir Bouzid, Nouri Nesrouche et tous les autres artistes ont continué le chemin guidé par leur passion, le courage et la volonté d'aller toujours vers le haut. Le combat de Aziz Djemam et Adel Merouche, parmi les fondateurs du festival, aujourd'hui disparus, n'a pas été vain. «Il fallait frapper dans la terre et planter la semence du désir qui nous animait… Aujourd'hui, nous sommes fiers du parcours accompli, fiers de ce qu'est devenu notre festival et des plaisirs qu'en tirent les passionnés de jazz et des musiques libres en Algérie. Nous visions la lune, nous avons touché les astres. Le bébé rêvé par une bande de copains, fous de musique de Constantine est aujourd'hui l'évènement majeur de la ville, resplendissant de beauté et de maturité», écrivent les organisateurs dans le dossier de presse. Pour souffler la dixième bougie du Dimajazz, ils ont cassé la tirelire pour offrir des spectacles de qualité au public fidèle, chaque année plus nombreux, de la première manifestation musicale en Algérie. Seront donc là : le chanteur-compositeur tunisien Youcef Dhafer, le musicien américain Andy Narrel, le pianiste cubain Omar Sosa, le saxophoniste italien Stefano Di Battista, le groupe français Some like it odd, la soul woman américaine Nicole Slack Jones, le percussionniste ivoirien Paco Sery, le batteur français Mourad Benhamou et les Jazzworkers, le groupe britannique Circle of sound, le violoniste français Didier Lockwood et le compositeur serbe leksandar Sanja Ilic et son groupe Balkanika... Prévu au programme, le célèbre trompettiste Paalo Fresu ne fera pas le déplacement en raison de son état de santé. Les habitués du Dimajazz comme Akamoon, Thôt et N'Guyen Lê ont été également invités cette année. La scène Off sera installée au Palais de la culture Malek Haddad jusqu'au 20 juin. Six jeunes groupes musicaux sont au programme : Algorythme de Jijel, Black rock's garden de Boumerdès, Cassiopée d'Oran, Caméléon d'Alger, Illusion and Hadjer Haroun de Constantine, et Freeklane d'Alger. Les billets pour les concerts sont mis en vente depuis hier au niveau du palais de la culture Malek Haddad. «Agréable coïncidence que celle de notre festival qui correspond aux 50 ans d'indépendance que célèbrent tous les Algériens cette année. Ce festival est notre pierre, notre contribution à l'édifice de la maison Algérie. La musique et la culture, de façon générale sont au cœur des fondations de toute nation qui se projette dans l'avenir. Le jazz est aussi et surtout synonyme de liberté, notre quête absolue depuis toujours depuis dix ans et pour les décennies qui nous restent à fêter en musique !», appuient les organisateurs du Dimajazz. Un festival désormais bien en vue dans l'agenda culturel international.