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Judo algérien : la relève au tapis
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Publié dans El Watan le 22 - 06 - 2012

Le judo est traditionnellement pourvoyeur de médailles pour le sport algérien. Mais cette année, surprise ! Seuls deux athlètes participeront aux Jeux olympiques de Londres. Système de qualification injuste pour les uns, incompétence de la Ligue pour les autres. Enquête sur les raisons d'un échec.
Ils étaient douze à Pékin. Elles ne seront que deux à Londres. L'équipe olympique de judo algérienne s'est affaiblie. Ses chances de médailles aussi. Pourtant, les résultats obtenus lors des Jeux olympiques de 2008 laissaient penser que le judo était une discipline-phare pour l'Algérie. Amar Benyekhlef avait enlevé la médaille d'argent dans la catégorie des -90 kilos. Soraya Haddad remportait le bronze chez les poids légers féminins. Les derniers championnats d'Afrique de la discipline, qui se disputaient à Agadir (Maroc), confirmaient également la bonne santé des judokas algériens.
Les hommes et les femmes ont remporté le titre par équipes. Au total, les Algériens ont décroché 15 médailles dont 5 en or. Même constat lors des Jeux arabes de Doha où la sélection algérienne remporte 15 médailles et se classe troisième au rang des nations. Oui, mais voilà, seules deux athlètes s'envoleront pour Londres : Soraya Haddad et Sonia Asselah. La première était déjà présente à Pékin. La sportive de 28 ans, numéro 5 mondiale, fait partie de l'élite internationale du judo. La seconde a tout juste 21 ans et c'est sa première compétition olympique. Soraya représente «l'ancienne génération», Sonia, la «nouvelle».
Deux générations
La différence de génération est justement invoquée pour expliquer la «débâcle». Car pour certains, l'échec des judokas algériens s'explique par la fin d'une époque: «Il y a quatre ans, les athlètes présents à Pékin étaient en fin de carrière», explique Salima Souakri, ancienne judokate et désormais entraîneur au GSP d'Alger. C'est aussi l'argument du président de la fédération, Ali Djemaâ. Selon lui, après Pékin, il a fallu restructurer les équipes nationales à près de 70%. Comme l'éclosion d'une nouvelle élite demande du temps, l'objectif du président de la fédération est de réussir en 2016, aux Jeux de Rio de Janeiro. Pas d'inquiétude donc. Sauf que des voix s'élèvent contre la Ligue algérienne de judo. Pour Mustapha Mabed, expert international (voir interview), rien n'est mis en place par cette dernière pour assurer un renouvellement des élites du judo algérien.
Manque de structures, manque de moyens, mais surtout manque de volonté : «Il n'y a aucun projet, aucun programme mis en place pour les jeunes. Or, les débutants d'aujourd'hui sont les champions de demain !» Pourtant, quelques initiatives existent, comme l'école olympique de Sétif. Le centre qui devrait prendre en charge les jeunes talents de 11 à 19 ans de huit disciplines olympiques ouvrira ses portes à la rentrée 2012. Mais ces efforts n'auront pas d'impact sur les Jeux de Londres. De son côté, Salima Souakri constate que la prise en charge des sportifs de haut niveau, bien que toujours balbutiante, est meilleure aujourd'hui que lorsqu'elle participait aux compétitions internationales au début des années 2000 : «J'ai dû choisir entre mon bac et ma carrière sportive. Aujourd'hui, c'est différent.» On se souvient pourtant de la colère de Soraya Haddad en 2008 devant l'impossibilité de poursuivre ses études.
Blessés
Salima Souakri est persuadée que c'est le nouveau système de qualification qui est à l'origine du faible nombre de judokas sélectionnés. Pour obtenir son ticket pour les Jeux olympiques, il faut être parmi les meilleurs judokas au classement mondial. Ce classement se base sur les points glanés lors des grands tournois internationaux et les compétitions officielles comme les championnats du monde. Les autorités olympiques sélectionnent les 14 premières femmes et les 22 premiers hommes dans chaque catégorie de poids, dans la limite d'un athlète par pays. Pour les autres, il ne reste que deux tickets par continent. «Avec ce système, il faut participer à toutes les compétitions pendant quatre ans pour récolter des points ! Cela pénalise les pays africains», explique l'ancienne championne d'Afrique.
«Nos sportifs ont été blessés, ils n'avaient pas les moyens de participer à tous les tournois, et puis, ce mode de sélection, qui dure quatre ans, handicape les jeunes : à 20 ans, c'est difficile d'avoir côtoyé les tournois seniors pendant quatre années», ajoute-t-elle. Pas question d'échec donc pour Salima Souakri : «Ce chiffre ne reflète pas le niveau du judo algérien. Il a sa place à l'échelle internationale !» L'ancienne judokate se dit «confiante» pour les Jeux de Rio. En attendant la nouvelle génération, le Comité olympique algérien compte sur Soraya Haddad et Sonia Asselah pour ramener au moins une médaille, pour que le sport algérien ait encore sa place sur la scène internationale. La tâche sera compliquée.

Soraya Haddad : l'expérimentée (catégorie : -52 kg)

Originaire d'El Kseur (Béjaïa), la judokate est, à 28 ans, la numéro 5 mondiale. Elle dispute ses premiers championnats du monde à 19 ans, devient championne d'Afrique un an plus tard et décroche une médaille de bronze aux championnats du monde au Caire à 21 ans. Depuis, Soraya Haddad a remporté quatre fois les championnats d'Afrique. En 2008, elle décroche le bronze aux Jeux olympiques de Pékin, et permet ainsi à l'Algérie d'obtenir sa première médaille olympique dans cette discipline.
La jeune femme a l'expérience qu'il faut pour aborder la compétition olympique. Elle sera favorisée par son classement mondial qui lui évitera de rencontrer les meilleures judokates lors des premiers tours.

Sonia Asselah : la jeune championne (catégorie : +78 kg)

Si Sonia Asselah est une inconnue sur la scène internationale, elle a déjà un palmarès bien rempli. Médaillée de bronze aux championnats du monde juniors en 2010, elle a, depuis, remporté les Jeux de Doha et décroché le titre de championne d'Afrique à Agadir. Formée au club de Tizi N'tlata, dans la wilaya de Tizi Ouzou, elle s'entraîne désormais au GSP d'Alger, sous la houlette de Salima Souakri. Sonia est loin du niveau mondial et doit se servir de cette qualification pour avoir la maturité nécessaire lors des Jeux olympiques de 2016. Pourtant, ses qualités physiques et sa «rage de vaincre» devraient lui permettre de se faire remarquer.


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