Les six cybercafés que compte la commune de Maâtkas, à 25 kilomètres au sud de Tizi Ouzou, ont été fermés depuis janvier dernier par les services de sécurité à la suite d'une décision des autorités de wilaya. Cette mesure, qui pénalise les usagers d'Internet et les gérants des cybers, a été justifiée entre autres par «la non-conformité des lieux, le manque d'aération, l'inexistence de portes de secours et autres sanitaires» dans ces établissements soumis à une réglementation et un contrôle rigoureux. Ainsi, les innombrables internautes de la région ne finissent pas de dénoncer cette fermeture étalée dans le temps. «Nous sommes les premiers sanctionnés dans ce domaine», clament des de jeunes de la localité. «En plus du chômage qui nous ronge en permanence, voilà qu'on nous prive même d'un moyen de travail et de distraction qu'est le Net, pourtant en vogue à l'échelle universelle», déplorent nos interlocuteurs gagnés par une sourde colère. «Comment ne pas être en colère devant tout ce temps sans Internet, sachant qu'à Maâtkas, hormis une maison de jeunes, dépourvue de moyens les plus élémentaires, la jeunesse n'a ni stade ni salle de sports où elle pourrait se distraire momentanément par des activités sportive», disent-ils. Il faut dire qu'après la fermeture des six cybercafés du chef-lieu communal, qui rassemblaient auparavant cette masse juvénile, ainsi que d'autres catégories de populations, les élus locaux n'ont entrepris aucun effort pour doter la région de la fibre optique à même d'aider les familles à avoir leurs lignes fixes afin de s'abonner à l'Internet (ADSL). Aussi, depuis six mois, pour tout besoin de connexion internet ou autre prestation, les citoyens de Maâtkas n'ont pas d'autres choix que de se déplacer sur des kilomètres vers d'autres régions de la wilaya.