Les greffiers ont observé, hier, un sit-in devant l'Ecole nationale des greffiers pour protester contre les violations des lois. La corporation dénonce les pratiques des autorités afin d'«intensifier la pression sur les travailleurs grévistes». «Les grévistes ont refusé de se présenter devant une commission illégale et sont déterminés à continuer la protestation», dénonce le bureau fédéral des travailleurs de la justice affilié au Snapap, dans un communiqué rendu public hier. La commission de discipline devait se réunir, hier, à 8h à l'Ecole nationale des greffiers, alors que jusqu'en fin de matinée, elle n'était pas encore constituée faute d'absence des 57 personnes convoquées. La section syndicale relève des anomalies : absence de convocations écrites, envoi de SMS ou d'appels téléphoniques, alors que la loi exige que le travailleur doit être informé par écrit et a le droit de connaître le contenu de son dossier. La commission de discipline doit se réunir, selon la section syndicale, au ministère de la Justice et non à l'Ecole nationale des greffiers. Notons enfin que le porte-parole des greffiers, Mourad Ghdia, est à sa 52e journée de grève de la faim.