D'anciens cadres du Front des forces socialistes (FFS), à l'image de Djamel Zenati, Samir Bouakouir, Mustapha Bouhadef, Karim Tabbou, Djoudi Mammeri et Ali Kerboua, se sont réunis, jeudi, à Tizi Ouzou, en présence de nombreux élus et militants, contestataires face à la direction du parti. Ils viennent de neuf wilayas. L'objectif de cette rencontre est d'engager un débat sur les questions politiques et stratégiques au sein du parti car, nous sommes animés d'une volonté constructive allant dans le sens de bannir la gestion bureaucratique des membres de la direction nationale du FFS. Nous refusons des stratégies claniques», a déclaré Samir Bouakouir, qui a été, pour rappel, démis de ses fonctions de responsable du parti à l'étranger. «Nous avons, à cette occasion, réaffirmé notre attachement à l'unité et à la préservation de la ligne du parti», a-t-il souligné avant d'appeler à la cohésion dans la formation de Hocine Aït Ahmed. Il met en garde aussi contre l'éventuelle implosion du parti. Les présents à la rencontre de jeudi à Tizi Ouzou se sont entendus, à l'issue de leur réunion, sur l'organisation d'un meeting le 12 juillet prochain, dont le lieu n'a pas encore été précisé. «Lors de ce meeting, nous allons parler de la situation politique en Algérie et les perspectives du FFS. Nous allons même inviter les membres de la direction nationale du parti s'ils veulent venir car, l'intérêt de ce rendez-vous est celui du FFS», a-t-il précisé. Une déclaration sanctionnant les travaux de cette réunion devait être rendue publique, hier, en début de soirée. Par ailleurs, rappelons qu'il y a trois semaines, des cadres frondeurs de la fédération du FFS à Tizi Ouzou avaient organisé une rencontre dans la région de Bouzeguène, au lendemain de la décision prise par la direction nationale de la formation de Hocine Aït Ahmed qui consistait en la suspension de Karim Tabbou et Samir Bouakouir. «Nous volons éviter au FFS de dévier de sa ligne et d'arrêter cette saignée de cadres, dont le parti en a vraiment besoin. Ces pratiques ne sont pas celles de Hocine Aït Ahmed, mais celles des membres de la direction nationale», avaient déclaré des intervenants lors de cette réunion.