Une cinquantaine de gardes communaux, venus des 98 détachements de la wilaya de Bouira, ont observé, ce dimanche 1er juillet 2012, un sit-in devant le siège de la wilaya. Les protestataires exigent des autorités « une prise en charge sérieuse » de leurs revendications, déjà soulevées par le passé. Ils réclament notamment «des primes des heures supplémentaires, des attestations qui prouvent leur engagement dans la lutte contre le terrorisme et la prise en charge des familles des agents victimes du terrorisme et des aides de l'Etat dans le cadre de l'habitat rurale ». Lahlou Aliouat, chef du détachement d'Ath Mansour, à l'est de Bouira, dénonce «les conditions déplorables » des gardes communaux au niveau des détachements de la wilaya. «Le prix du panier est fixé à 100DA, c'est inacceptable, nous exigeons une amélioration de nos conditions et un statut digne de ce nom.», dit il. Avant d'enchaîner : «nous avons combattus le terrorisme islamiste mais maintenant nous sommes en face d'un terrorisme administratif ». Notre interlocuteur a précisé qu'un comité de crise vient d'être installé. Ce comité, explique M Lahlou, veillera sur l'évolution de la situation et tranchera sur les actions à venir. « S'il faut nous allons passer des nuits devant le siége de la wilaya jusqu'à la satisfaction de notre plate forme de revendications. « Nos revendications socioprofessionnelles ne sont pas prises en considération de façon sérieuse, nous organiserons d'autres journées de protestation, avec encore plus d'envergure », menace-t-il. Ils exigent l'intervention en personne du président de la république. « Notre dossier relève du ministère de la défense et c'est Bouteflika qui est le ministre », dira-t-il.