Le mystère entoure la mort de trois membres d'une même famille, en l'espace de deux semaines, à Ouled Mohamed, à la périphérie sud de la ville de Chlef. D'abord, le père, un retraité âgé de 69 ans, est décédé le 20 février chez un coiffeur à cause d'un « malaise cardiaque », selon une source médicale. Il sera rejoint, une semaine après, par son fils, âgé de 25 ans qui rendra l'âme tout juste après son admission au niveau de l'hôpital de Chlef. Le 4 mars dernier ensuite, c'était au tour de la fille Yamina âgée de 27 ans de succomber à une terrible maladie à l'hôpital d'El Kettar où elle a été évacuée dans la journée à partir de la même structure sanitaire de Chlef. D'après le responsable de cet établissement, celle-ci est restée cinq jours sans boire, ni manger et a été admise à l'hôpital dans un état critique. Les rumeurs les plus folles continuent de circuler à ce propos et l'on s'interroge sur les causes exactes de cette disparition subite de trois membres d'une famille composée de 15 personnes. Officiellement, l'origine de ces décès n'a toujours pas été déterminée ou rendue publique par les services habilités. Contacté hier, le directeur du secteur sanitaire de Chlef nous a fait savoir que des échantillons de sang ont été prélevés sur les victimes et envoyés aux laboratoires spécialisés de la santé à Alger. De même, ajoute-t-il, des « analyses et des examens médicaux ont été effectués par les services de l'hôpital d'El Kettar à Alger et nous sommes toujours dans l'attente des résultats ». Dernièrement, nous nous sommes rendus au domicile de la famille touchée par ce drame , situé dans la cité des logements en préfabriqué construits suite au séisme d'octobre 1980. L'habitation, selon un des frères, accueille une famille nombreuse composée de 15 personnes et qui vivent, à en croire ses dires, dans des conditions tout à fait normales. Notre interlocuteur avoue ne pas connaître les causes exactes de la mort de ses proches, dont deux ont été déjà été enterrés et le troisième (la fille) se trouve toujours au niveau de la morgue de l'hôpital d'El Kettar à Alger. Le dernier mot revient donc aux autorités sanitaires qui doivent identifier la nature de leur maladie et en informer l'opinion publique.