Comme chaque été, la direction de la concurrence et des prix de la wilaya d'Alger (DCPWA) renforce sa présence sur le terrain à l'effet de protéger le consommateur. En effet, durant le mois d'août dernier, les éléments de cet organisme ont effectué 2609 interventions ayant trait aux pratiques commerciales et à la qualité. Opération sanctionnée par 1220 procès-verbaux (PV), soit un taux infractionnel de 46,76%. C'est ce qu'indique le directeur de la DCPWA, rencontré à ce sujet. En matière de pratiques commerciales, précise le même responsables, le nombre d'interventions est de 1463, sanctionnées par 597 PV, soit un taux infractionnel de 40,80%. Les activités touchées par ce contrôle consistent en la distribution au détail avec 1189 interventions, soit un taux interventionnel de 81,27%. Suivent la production des biens et la distribution en gros avec respectivement 197 et 77 interventions, soit un taux de 13,46 et 5,26%. La plupart des infractions constatées en conséquence ont trait aux défauts de facturation et d'affichage des prix, sanctionnés respectivement par 255 et 214 PV, un taux infractionnel de 42,72 et 35,84%. Le montant global de défaut de facturation est estimé à 4 milliards de centimes. Le nombre de propositions de fermeture pour toutes ces infractions est de 778. Pratiques illicites Sur le volet qualité, il est enregistré 1146 interventions. Elles sont sanctionnées par 623 PV, un taux infractionnel de 54,36%. Le secteur de détail et service est le plus touché par cette opération avec 1083 interventions, soit un taux de 94,50%. Suit le secteur de production avec 59 interventions, représentant un taux de 5,14%. La majorité des infractions a trait au défaut d'hygiène, soit un taux infractionnel de 42,85%. Suit la non-conformité des produits due, entre autres, au non-respect des normes d'étiquetage, de fabrication et de conservation des produits. « Nous avons aussi enregistré des cas de ce qui est appelé les tromperies : à titre d'exemple, un consommateur achète un produit, une fois l'emballage ouvert, il trouve un autre produit. Il y a aussi des anomalies concernant l'énumération des composants d'un produit. Nous avons relevé des cas de produis dont on ne retrouve pas certains composants pourtant mentionnés sur les étiquettes », explique le directeur de la DCPWA. La valeur totale des produits saisis au cours de l'opération ayant trait à la qualité est de 282 millions de centimes. En parallèle, il est comptabilisé 140 cas de propositions de fermeture. Notons que la DCPWA compte 50 agents de contrôle de la qualité et 80 spécialistes dans le contrôle des pratiques commerciales. Un effectif jugé « insuffisant », selon le même interlocuteur pour couvrir toute la capitale. De ce fait, « nous touchons par année 25% de la population commerciale d'Alger », indique-t-il.