Outre l'application de la loi contre les infractions ayant trait à la qualité du produit, il y a les contraventions liées aux pratiques commerciales : le défaut d'affichage des prix, l'absence de facturation et de registre de commerce. La direction de la concurrence et des prix de Bouira, vient de mettre en branle-à l'occasion du mois du Ramadhan-un programme ambitieux pour mater les dépassements déjà constatés sur le terrain. 9 brigades de contrôle (50 agents) dont une se consacre exclusivement au contrôle des viandes, apprend-on auprès des responsables de cet organisme. Celui-là, saisissant la portée des atteintes à la réglementation en la matière, notamment en ce mois de carême, compte sévir avec rigueur contre les réfractaires. Et partant, protéger le consommateur des barons du négoce qui -faut-il le souligner-ne se soucient guère ni de la santé ni encore moins de la bourse du petit consommateur. Pour assurer une présence permanente sur le terrain, les responsables de la DCP de Bouira se disent obligés d'écourter, voire de surseoir aux demandes de congés de leurs personnels (contrôleurs des prix et de qualité), car arguent-ils « c'est en ce mois de Ramadhan que la spéculation bat son plein et que les infractions à la réglementation en vigueur sont si courantes ». Pour un chiffre de 19 000 commerçants à l'échelle de wilaya, le travail des neuf brigades ne semble pas une tâche facile sachant que d'autres commerçants illégaux, s'accaparant les trottoirs et les lieux publics, viennent chaque jour s'ajouter au chiffre précité. En effet, à Bouira, lorsque on ne sait pas quoi faire on vend quelque chose et sans que cela n'émeuve outre mesure les autorités. Pour preuve ni les placettes publiques ni encore moins les trottoirs n'échappent à la loi des trabendistes qui y étalent leurs marchandises de pacotille à même le sol, c'est du moins ce que constate le commun des mortels à Bouira. Pour ce qui est des diverses natures d'infractions que la DCP prévoit de relever et de combattre par les lois coercitives qui s'imposent il y a-nous confie-t-on-la vente des produits périmés, le non-respect des conditions de conservation (respect de la chaîne du froid), les défauts d'étiquetages, tromperie sur la nature et l'espèce du produit, absence de garantie et enfin le manque avéré d'estampillage du vétérinaire pour les viandes exposées à la vente. Sur ce, il est, précise-t-on, toujours procédé à la saisie des produits qui ne sont pas conformes aux règles élémentaires d'hygiène et de conservation. Lesquels produits, ajoutera notre interlocuteur, sont soit détruits, après analyse bactériologique ou distribués aux nécessiteux une fois que les laboratoires attestent qu'ils sont consommables. Outre donc l'application de la loi contre les infractions ayant trait à la qualité du produit mis en vente, il y a les contraventions liées aux pratiques commerciales telles que le défaut d'affichage des prix, l'absence de facturation et de registre de commerce et enfin le relèvement des infractions ayant trait aux prix pratiqués pour les produits dont les prix sont réglementés par l'Etat tels que (le pain, le lait, la semoule et la farine), lesquels prix qui ne sont pas soumis à la loi de l'offre et de la demande régissant le marché, ajoute notre source. Notons enfin que pour prétendre mettre un holà aux pratiques commerciales illégales, il ne suffira jamais de multiplier les descentes punitives contre les contrevenants mais il serait souhaitable que le consommateur soit impliqué par un comportement civique, et ce, en boudant les commerçants qui ne daignent pas respecter les règles de l'art. Cependant, il est regrettable qu'une wilaya à l'image de Bouira n'ait pas une association de défense des droits du consommateur ; pourtant la loi 89/02 de 1989 relative aux règles générales de protection du consommateur en est un cadre juridique légal et garant.