Le mois sacré du Ramadhan promet d'être chaud pour les ménages. Au marché des Aurès (ex-la Bastille), principal indicateur de la mercuriale, le prix du poulet s'affichait à 370 DA la pièce et 400 DA au détail. De quoi décourager les consommateurs de la viande blanche ! «Le prix de la viande rouge est inaccessible, je me rabats, de ce fait, sur le poulet. Mais à ce prix, je risque de m'en priver également», dira une ménagère qui faisait ses courses dans ce marché. Un marché que les habitués et même les étrangers à la ville fréquentent pour ses prix jugés abordables. Le poulet déroge de ce fait à cette règle, étant cédé à un prix des plus excessif, soit une augmentation de près 30% comparativement à son prix proposé une semaine auparavant, soit 270 DA la pièce. «Je l'ai moi-même acheté à 350 DA la pièce auprès des aviculteurs», dira ce boucher. Même explication fournie par ses pairs, nombreux dans cette rue marchande et qui imputent à leur tour cette augmentation aux mêmes aviculteurs. Ces derniers, quant à eux, rejettent la balle aux commerçants. Les consommateurs, pour leur part, subissent cette hausse, en se résignant pour certains, de le payer au prix fort et pour d'autres s'en priver du moins jusqu'au Ramadhan.