Dans le cadre de la célébration du cinquantenaire de l'indépendance de l'Algérie, l'association culturelle Ivahriene d'Ait Rehouna a organisé samedi dernier des activités commémoratives. Une nombreuse assistance composée de villageois, d'invités et d'anciens maquisards de la région d'Azeffoun ont pris part aux festivités. Outre le dépôt de gerbes de fleurs sur le mémorial des chouhadas et la levée des couleurs nationales, le programme élaboré par les organisateurs a prévu plusieurs activités culturelles et artistiques ainsi que des témoignages sur la glorieuse Révolution de Novembre 1954. «C'est pour mieux connaitre l'histoire de notre village et les sacrifices consentis par ses habitants pendant la guerre de libération que nous avons tenu à célébrer la date du 5 juillet 1962», nous dira un membre du comité du village. Selon des témoignages, Ait Rehouna fut un PC dans la wilaya III historique entre 1956 et 1959. Le village fut aussi une zone de repli pour les moudjahidine. 19 martyrs, originaires du village, jeunes pour la plupart, sont tombés au champ d'honneur. Les femmes de la localité ont constitué elles aussi un élément essentiel dans la lutte armée. Certaines ont été emprisonnées et torturées. Pour leur rendre hommage, une conférence a été animée par Youcef Oulmane, journaliste à la radio nationale et membre du comité du village d'Ait Rehouna. Notons qu'un CEM devait être baptisé au nom du chahid Moh Said Ouali Oulmane, ancien militant du PPA et membre de l'OS (Organisation spéciale). Ce maquisard de la première heure a été tué en 1960 par des soldats français avant de piéger son corps.