La conférence ordinaire de l'Opep a décidé hier à Vienne de maintenir le plafond de production à 28 millions de barils par jour. Cette décision était attendue après que plusieurs ministres ont annoncé la veille leur volonté de ne pas bousculer le marché au moment où les prix sont au-dessus des 60 dollars, même si le marché est bien approvisionné. La proposition du Venezuela d'étudier une réduction de la production de 500 000 barils par jour a été rejetée par la conférence qui a considéré que le moment était inopportun, du moins pour l'instant, vu les tensions géopolitiques qui maintiennent les prix à un niveau élevé. Les ministres des pays membres de l'Organisation doivent se retrouver le 1er juin prochain dans le cadre d'une conférence extraordinaire dans la capitale du Venezuela, Caracas. D'ici là, si la tendance du marché change, ils auront aussi l'occasion de se concerter à Doha où doit se tenir un Forum pays producteurs-pays consommateurs du 24 au 28 avril prochain. La tension sur les cours du pétrole née du différend entre les pays occidentaux et l'Iran à propos du nucléaire pourrait se maintenir après que le numéro 3 du Département d'Etat américain Nicholas Burns a annoncé à Washington que le dossier du nucléaire iranien sera examiné à partir de la semaine prochaine par le Conseil de sécurité de l'ONU. L'Iran a réagi pour rassurer le marché. Le ministre iranien du Pétrole, Kazem Vaziri-Hamaneh qui était présent à la réunion de l'Opep à Vienne, a aussi rassuré en déclarant que le pétrole iranien est disponible et que les exportations ne se sont pas arrêtées. Cet épisode du différend devrait aider les prix à se maintenir à leur niveau actuel au moins. Après la décision de l'Opep, les prix sont repassés sous les 60 dollars le baril. A New York, vers 17h30 GMT, le brut était coté à 59,55 dollars le baril, tandis qu'à Londres il était à 59,50 dollars. Ce recul est aussi dû à une hausse des stocks pétroliers américains, 6,8 millions de barils pour le brut.