Plus d'une soixantaine de gardes communaux exerçant dans la wilaya de Tizi Ouzou ont observé, hier, un sit-in devant le siège de la wilaya. C'est la deuxième manifestation du genre, après celle d'avant-hier, pour revendiquer, outre la revalorisation de leur salaire de base, un statut. «Ce corps de sécurité dépend de deux entités : il y a la wilaya qui gère le volet administratif, notre carrière… et le ministère de la Défense nationale dont nous dépendons opérationnellement. Un état de fait qui crée une confusion telle que nous ne savons même pas à qui nous adresser en cas de problème», a déclaré un agent de ce corps paramilitaire, rencontré devant le portail de la cité administrative. Les protestataires ont réitéré leur soutien à leurs collègues de Blida, et ce, en dépit des menaces du ministère de l'Intérieur de bloquer les salaires et autres ponctions. «Nous allons participer à toutes les actions qui seront décidées après le conclave des gardes communaux qui se tient à Blida ces jours-ci», a affirmé un autre représentant des gardes communaux de Tizi Ouzou. Avant de rejoindre le sit-in devant le siège de la wilaya, des gardes communaux ont «déserté» leurs postes d'observation et une vingtaine d'autres ont déposé les armes au niveau des détachements de la police communale en signe de protestation. Vers 11h, la délégation des gardes communaux a rencontré le délégué à la sécurité de la wilaya de Tizi Ouzou. Les contestataires ont saisi l'occasion pour exposer leurs problèmes socioprofessionnels, décrivant des conditions de vie et de travail intenables. Par ailleurs, le responsable n'a pas caché son inquiétude quant à la situation sécuritaire qui prévaut dans la région de Kabylie. En réponse aux préoccupations des GC, le délégué du wali a promis de réunir, aujourd'hui, les chefs de détachements de la police communale à Tizi Ouzou pour se pencher sur les problèmes d'ordre professionnel.