Ils étaient plus de 600 gardes communaux venus de différentes régions de la wilaya de Bouira à observer avant-hier un sit-in devant le siège de la wilaya. Ils avaient brandi des banderoles sur lesquelles ont pouvait lire “Non à la hogra” ainsi que les portraits de leurs collègues assassinés lors de la décennie noire par les terroristes. Ils revendiquent leur droit à une vie décente et un statut à l'instar des autres corps. “Actuellement, nous sommes des paramilitaires. Nous dépendons de l'armée lors des ratissages, de la gendarmerie en matière d'armes et de la Fonction publique en matière de salaire. Quand on avait pris les armes c'était pour défendre l'Algérie sans contrepartie financière car nous ne sommes pas des mercenaires. Notre objectif était de sauver l'Algérie. Maintenant nous réclamons le droit à une vie décente pour faire vivre nos familles. Un statut clair”, dira Abdeslam qui avait rejoint ce corps en 1996. Aïssa, chef d'un détachement et victime de terrorisme ayant rejoint les rangs de la garde communal depuis 1995, témoigne : “Je n'ai aucune pension ni prime.” Les protestataires étaient tous déterminés à poursuivre leur lutte jusqu'à l'aboutissement de leur droit.