Toutes les opérations de paiement sont paralysées. Conséquence : ni les titulaires de chèques postaux ni les épargnants et autres ne peuvent retirer leur argent. L'agence postale de Haï Sabah (commune de Sidi Chahmi, Est d'Oran), habituellement bondée de monde, était étonnamment vide hier et ce, depuis une quinzaine de jours, comme en ont fait part des citoyens, qui quittaient les lieux, visiblement désemparés et déçus. La raison, ce sont les liquidités qui font cruellement défaut dans ce bureau de poste. En effet, depuis la sortie en congé de détente du receveur, les citoyens sont quotidiennement confrontés au niet des préposés au guichet chargés du paiement. «On ne peut procéder au paiement, nous manquons de liquidités. Seul le receveur est habilité à faire la commande de fortes sommes», a indiqué un agent en place. De ce fait, toutes les opérations de paiement sont ainsi paralysées. Conséquences : ni les titulaires de chèques postaux ni les épargnants et autres ne pourront retirer leur argent. Les clients pénalisés Une situation des plus pénalisantes pour les usagers de la poste, notamment les personnes âgées qui ne peuvent se déplacer en cette forte canicule. Cela risque de perdurer tant que le chef d'agence n'aura pas repris ses fonctions. «N'aurait-il pas été plus judicieux de prévoir un intérimaire qui assurerait cette fonction en attendant la reprise du receveur», dira cet enseignant qui ne cachait pas sa colère de se voir refuser le paiement de son salaire pour un motif qu'il considère comme irresponsable. Certains riverains, découragés par le long parcours qu'ils auront à effectuer jusqu'au centre-ville et les longues chaînes qu'ils auront à endurer, préfèrent attendre que des versements soient opérés par des épargnants ou par des personnes qui s'acquitteraient de leurs factures d'électricité ou autres pour être éventuellement payés. Un véritable cauchemar qui risque de se prolonger tant qu'une solution n'aura pas été trouvée par les responsables concernés.