La cabale judiciaire n'en finit pas de rattraper le directeur du journal régional El Waha, M. Nedjar, contre lequel le directeur général de la Protection civile, le colonel Lehbiri, a déposé plusieurs plaintes pour « diffamation ». En effet, après le non-lieu prononcé par le tribunal de Ghardaïa en sa faveur, M. Nedjar doit comparaître, de nouveau, demain, devant la cour de Ghardaïa dans une affaire qui l'oppose au fils du directeur général de la Protection civile. De son côté, le lieutenant Aboud, ex-directeur de l'unité de Berriane de la Protection civile à Ghardaïa, doit se présenter, aujourd'hui et mardi, au tribunal de Hussein Dey, à Alger, pour deux affaires de « diffamation » intentées, également, par le DG de la Protection civile et le directeur de wilaya de la Protection civile de Ghardaïa. Pour M. Nedjar, il lui est reproché la publication dans son bimensuel El Waha de plusieurs enquêtes dans lesquelles il fait état de « trafic d'influence, abus de pouvoir et chantage » exercés contre M. Aboud par le fils du directeur général de la Protection civile (voir El Watan du 24 janvier 2006). L'officier Aboud, blessé, a interpellé le père, le colonel Lehbiri en l'occurrence, en vain. Ainsi, l'officier Aboud a dû recourir à la justice en vertu de l'article 129 pénalisant le trafic d'influence. Peine perdue également... Devant cette impasse, M. Aboud sollicite le concours de la presse écrite par le biais de laquelle une lettre ouverte est adressée au président Bouteflika en vue d'intervenir pour mettre fin au phénomène « du trafic d'influence qui gangrène la Protection civile à Ghardaïa, mais aussi la justice dans cette ville ». La lettre ouverte a été publiée dans les deux quotidiens arabophones El Ahdath et Echourouq El Yaoumi, respectivement le 5 décembre 2005 et le 17 décembre 2005. Les deux lettres ouvertes ont fait objet d'une plainte intentée par le DG de la Protection civile et le directeur de wilaya de la Protection civile de Ghardaïa. Ainsi, depuis le 2 mai 2005, pas moins de six actions judiciaires ont été intentées par le DG de la Protection civile contre le lieutenant Aboud.