Une décision limitant le passage des poids lourds qui transportent le minerai de fer depuis les gisements d'El Ouenza (Tebéssa) entre 18h et 6h, prise le mois de juin par le wali, ne semble pas produire les effets escomptés. La majorité des conducteurs de ces engins au calibre impressionnant en fait fi et emprunte la RN16, voire des rues secondaires, où le bitume est des plus vulnérables, en plein jour. Des témoins oculaires nous ont confié que les chauffeurs utilisent des chemins communaux pour éviter les points de contrôle dressés par les services de sécurité. Ceux qui préfèrent l'acheminement de la marchandise la nuit ne sont guère affectés par les désagréments causés aux citoyens et ce sont les habitants des quartiers résidentiels et ceux des rues du centre ville qui en pâtissent comme si les chauffeurs des poids lourds veulent leur signifier que la situation ne changera point. Lors de la dernière session de l'APW, des élus avaient révélé que des craquements et des affaissements au niveau de certains axes routiers sont dus à la cadence vertigineuse de plus de 300 véhicules dont la charge dépasse les normes. Les effets polluants et les atteintes aux différents ouvrages publics et privés en plus du bruit assourdissant des semi-remorques ont fait partie des mêmes débats. Dans la nuit de dimanche à lundi, les habitants de la rue Djebbar Amor ont trouvé du mal à soulager leurs paupières à cause du vrombissement permanent des moteurs desdits véhicules.