Un élan de solidarité spontané s'est mis en place, ces derniers jours, pour apporter aide et assistance à des réfugiés syriens (plusieurs familles, généralement des femmes et des enfants) très affectés par ce qui se passe dans leur pays. Les voir livrés à la rue, mendiant avec leurs enfants dans les gares, les jardins publics, les magasins, les mosquées et autres endroits, interpelle les consciences. Heureusement qu'ils ont été temporairement pris en charge par des âmes charitables. Ils sont hébergés dans des hôtels et nourris au niveau des restaurants rahma ou chez des particuliers. Ils ont même eu des vêtements pour ceux qui en avaient besoin. Néanmoins, leur nombre ne cesse d'augmenter chaque jour, et la nécessité d'une prise en charge réelle par les autorités est devenue une obligation humanitaire. Ils ont dû traverser trois pays, racontent-ils. Ils se sont réfugiés d'abord au Liban, avant de traverser l'Egypte et la Libye, pour ensuite rallier l'Algérie, avec tout le bien qu'ils pensent du peuple algérien. Des mères de famille nous informent qu'elles ont vendu leurs bijoux et leurs objets de valeur pour subvenir aux frais de leur long voyage. Après quelques jours passés dans des hôtels, ils ont épuisé leurs économies. Eux, qui vivaient pourtant dignement avec leurs familles à Damas, Alep, Dir Zour ou autres localités syriennes avant la guerre civile, au cours de laquelle plusieurs de leurs proches ont été tués par l'armée de Bachar Al Assad, mendient aujourd'hui dans les rues pour manger et se payer un logis. Livrés à leur triste sort, ils se sont retrouvés sans assistance. Ni centres d'accueil ni réseaux de solidarité pour leur venir en aide.
