cette réunion a été à l'origine de la mise en place d'une stratégie de partenariat et de coordination avec les institutions étatiques, pour préparer et réunir les conditions devant assurer la situation sanitaire et d'hébergement des réfugiés, notamment des femmes et des enfants. Des Syriens d'Alep ou d'autres provinces du pays de Cham, fuyant un conflit armé, continuent à affluer, ces derniers jours, vers l'Algérie. Ils sont venus chercher refuge en Algérie. À défaut de trouver une place dans un hôtel, ils ont élu domicile à la belle étoile sur les placettes publiques. Leur situation dramatique et leur détresse n'ont pas laissé indifférents nos concitoyens qui n'ont pas tardé à réagir positivement à leur malheur. Des chaînes de solidarité ont pris forme dans plusieurs régions du pays, d'une manière directe ou via la société civile algérienne. D'ailleurs, la situation des réfugiés syriens, qui commençaient à arriver à Alger depuis au moins une vingtaine de jours, a fait l'objet d'une réunion de travail et de coordination au niveau du siège du réseau algérien pour la défense des droits de l'enfant, Nada. Cette rencontre, qui a planché sur les modalités de prise en charge des Syriens, a regroupé des représentants des associations Touiza, Star Jeunesse, Nass El-Khir, les Scouts musulmans algériens, le réseau Nada ainsi que le délégué du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés et le conseil italien des réfugiés. Ces derniers, après échange de points de vue, ont convenu d'agir en urgence pour soutenir et venir en aide à cette catégorie de réfugiés en ce mois de Ramadhan. Ces intervenants de la société civile algérienne ont insisté pour mettre en place, dans les meilleurs délais, un organe de coordination de nature à participer à la prise en charge de ces réfugiés en Algérie. Selon M. Abderahmane Arar, président du réseau Nada, cette réunion a permis de recenser et de connaître les expériences et les moyens des uns et des autres pour venir en aide à ces Syriens. “L'heure est, à présent, à l'organisation de la solidarité pour accueillir et organiser l'hébergement de ces familles syriennes. Et, surtout, il est question de faire face en urgence à leurs besoins vitaux", a indiqué M. Arar, qui n'a pas manqué d'ajouter qu'un plan de coopération a été dégagé entre les intervenants de la société civile et ce, pour mieux gérer les priorités enregistrées selon les domaines d'intervention des associations. Selon notre source, cette réunion a été également à l'origine de la mise en place d'une stratégie de partenariat et de coordination avec les institutions étatiques, pour préparer et réunir les conditions devant assurer la situation sanitaire et d'hébergement des réfugiés, notamment des femmes et des enfants. À ce titre, le président de Nada a souligné qu'il est d'ores et déjà important de préparer la scolarisation des enfants syriens, si bien que ces derniers disposent d'un droit de séjour de 90 jours en Algérie. Aussi, les représentants de la société civile ont saisi l'opportunité de la présence du délégué du HCR à la réunion, pour mettre en place un programme de partenariat avec cette organisation onusienne, et ce, pour la réalisation d'un état des lieux et le recensement des réfugiés syriens en Algérie. Jusque- là, ces Syriens fuyant le régime de Bachar al-Assad sont installés dans plusieurs wilayas du pays, à Tiaret, Sétif, Oran, Djelfa, Alger... En attendant l'organisation de cette solidarité, nombreux sont ceux qui rodent aux abords des mosquées et autres lieux publics où ils ont trouvé des âmes charitables pour leur venir en aide. HH