- Est-ce que la gestion de la licence obéit à l'offre et la demande ? Actuellement, la demande dépasse l'offre suite à la réduction des licences des moudjahidine. Ces dernières se vendent «la nuit», il y a un manque de licences. Les moudjahidine meurent et la demande sur ces licences augmente. Nous proposons des licences administratives telles que les licences Trésor. Mais ce dernier estime que l'opération n'est pas rentable. L'Etat doit prendre nos problèmes en considération. Dans le cas contraire, nous allons investir la rue dès la rentrée sociale. Nous lançons un appel à tous les chauffeurs de taxi pour qu'ils prennent leurs responsabilités, car l'action de la grève n'a jamais eu d'échos. Les autorités n'écoutent que ceux qui brûlent des pneus.
- Où en est l'activité de chauffeur de taxi actuellement ?
Le secteur des transports vit des moments catastrophiques au niveau national. Au niveau d'Alger, la situation est pire. Nous avons formulé des revendications, lesquelles ont été déposées au niveau du ministère des Transports. Nous sommes partenaires. Nous œuvrons pour l'organisation du secteur. Mais le ministère de tutelle ne veut rien entendre. Il prend des décisions unilatérales. Dans le cadre de calmer la jeunesse, 3000 nouveaux permis de place ont été octroyés au niveau d'Alger durant l'année 2010. Ainsi, le nombre de permis de place a atteint au niveau de la capitale 12 000. Alger étouffe. Ce n'est pas les taxis qui manquent, mais les citoyens ne trouvent pas de taxi faute d'organisation. La situation de ceux qui travaillent avec le taxi compteur est peu reluisante. Cela fait des années que les prix stagnent, tandis que les prix des produits alimentaires se sont multipliés.
- Que faites-vous face à cette situation ?
Nous ne demandons pas d'augmenter les prix. Nous sollicitons les autorités concernées afin de nous aider avec des moyens permettant aux chauffeurs de taxi de gagner leur vie et au citoyen de faire usage de ce moyen de transport indispensable. Une réduction des impôts peut être une solution, car le diktat des clandestins pèse lourd sur le rendement des chauffeurs ayant l'autorisation d'exercer. Ces derniers ont même des cartes de visite, contrairement aux chauffeurs exerçant dans la légalité. Les chauffeurs clandestins travaillent au vu et au su des agents de police sans que ces derniers daignent intervenir.