Nous avons alerté tous les responsables quant à la situation déplorable que nous vivons, mais toutes nos doléances sont restées lettre morte », avance le représentant des habitants. Le lotissement, implanté sur les hauteurs de la périphérie ouest de la ville de Skikda, n'est en effet pas encore sorti de sa gadoue et de ses tracas. « C'est le lotissement des ‘‘sept erreurs'' », ironise un habitant. Une diatribe qui résume en fait les incohérences et les imperfections qui le caractérisent. Depuis l'occupation du site en 1989 à ce jour, les responsables locaux n'ont agi que par des effleurements. L'absence d'une cohésion quant aux exigences de tout aménagement est nettement perceptible. Il suffit juste de faire un tour d'horizon pour constater que le laisser-aller érigé en mode de gestion depuis 1989 est encore de mise. On y trouve des villas somptueuses, au style très recherché, mais qui vident encore leurs eaux usées dans des fosses septiques, le tout se passant, non pas dans un bourg du coin, mais en pleine ville de Skikda ! On notera cependant que l'APC avait entamé des travaux de raccordement au réseau des eaux usées, elle a même érigé des buses qui n'ont jamais rien collecté faute d'un raccordement. Les imperfections sont multiples encore, puisqu'à ce jour une partie du lotissement, une vingtaine d'habitations, n'est toujours pas raccordée au réseau du gaz qui est loin de 30 m seulement des lieux. Le représentant des habitants en témoigne : « Nous nous sommes débrouillés avec nos propres moyens pour assurer l'amenée du réseau d'AEP, mais nous ne pouvons tout de même pas faire de même pour le gaz. » L'obstacle dont parle le représentant est constitué d'une pente assez importante qui s'élève en pleine piste et qui longe plusieurs habitations. Selon lui, elle représente une entrave technique de taille devant l'implantation des canalisations et qu'une solution urgente mériterait d'être retenue. « Nous avons tenu plusieurs réunions avec les services communaux pour tenter de trouver une solution, mais les choses perdurent », avance-t-il, avant de continuer : « L'absence d'un réseau de voirie commence déjà à se faire sentir et dangereusement puisque de graves glissements de terrain commencent déjà à affecter le site. Regardez ces habitations venant en aval. Leurs propriétaires ont accepté d'ériger un mur de soutènement à leurs dépens pour protéger leurs biens mais que pourrions-nous faire si le phénomène perdure ? » Les eaux pluviales ont largement affecté le sol. Les fosses septiques ont, elles aussi, permis d'humidifier les talus et les résultats sont visibles. Le talus est fissuré en plusieurs endroits et de grands risques pèsent sur des habitations. On apprendra par ailleurs que le lotissement a fait l'objet de cinq études pour le même motif, le plan de recollement en l'occurrence, mais aucune n'a été mise en pratique. Le représentant des habitants affirme à ce sujet que le plan de recollement demeure toujours non conforme, et de conclure que les habitants ont été trop patients et qu'il est temps de leur accorder enfin une attention.