Le chef du gouvernement, Ahmed Ouyahia, s'est employé, hier, au Palais des nations, devant le président sud-coréen et la délégation d'hommes d'affaires qui l'accompagnait, à promouvoir le marché algérien. L'Algérie est à même d'offrir, a-t-il soutenu, un environnement des plus attractifs pour l'investissement. Le forum économique, qui a regroupé, hier, une trentaine d'hommes d'affaires sud-coréens (Hyundai, Daewoo, LG, Korea electric power company, Space group...) et presque autant d'entrepreneurs algériens, a été l'occasion de faire connaître les opportunités d'affaires en Algérie à des businessmen qui connaissent peu notre pays, mais qui semblent fort intéressés par le plan quinquennal. Les représentants algériens ont surtout fait miroiter l'importante enveloppe budgétaire qui sera consacrée au plan quinquennal. « L'Etat a mobilisé pour la période 2005 à 2009 plus de 100 milliards de dollars de dépenses budgétaires pour le développement dans les secteurs socioculturels et des infrastructures », tient-il à souligner. Le chef du gouvernement a néanmoins assorti son invitation à l'investissement sud-coréen d'un bémol : « L'Algérie fera la différence entre les entreprises étrangères qui viennent réaliser et partir et celles qui viendront pour réaliser et investir. » D'après lui, en s'installant en Algérie, les investisseurs du « pays des matins calmes » ont tout à gagner. En plus de la croissance économique qui affiche une constante augmentation et la maîtrise de l'inflation, notre pays jouit, d'après Ahmed Ouyahia, d'une main-d'œuvre qualifiée et pas chère. « Parmi les avantages qu'offre l'Algérie, il faut noter que la disponibilité de l'énergie est, en outre, garantie à des coûts intéressants, tout comme les infrastructures sont développées à travers tout le pays, la demande intérieure est importante grâce à des revenus appréciables des ménages et que parmi près de 900 entreprises publiques sont offertes à la privatisation », argue-t-il devant les acquiescements des entrepreneurs sud-coréens. L'on ne sait, cependant, pas grand-chose des contrats qui pourraient être signés durant le bref séjour des businessmen coréens. Dans les coulisses du Palais des nations, hier, on évoquait certains « protocoles d'accords » signés entre la Chambre algérienne de commerce et d'industrie (CACI) et des entreprises coréennes. Les hommes d'affaires présents au forum d'hier nous ont indiqué que leur emploi du temps en Algérie est plutôt chargé. Le forum économique organisé, hier, était également l'occasion de prendre contact avec les entrepreneurs algériens. L'on susurre, dans les couloirs du Palais des nations, que l'homme d'affaires Issad Rebrab serait intéressé par un partenariat avec les entrepreneurs sud-coréens pour la construction de logements en préfabriqué. En tout état de cause, le président de la République de Corée, Roh moo-hyun, a souligné, dans son allocution au forum que « L'Algérie est le pays pilier du Maghreb et constitue la porte de l'Afrique, de l'Europe et du Moyen-Orient ». La position stratégique de l'Algérie « pourrait constituer une base pour la pénétration des produits coréens, surtout en Afrique », a précisé le président Roh, ajoutant qu'il « voudrait très sincèrement que les hommes d'affaires coréens participent au développement de l'Algérie ». M. Moo-hyun a également fait part de son souhait de voir les scientifiques et les industriels de son pays « participer à l'édification du pôle technologique de la nouvelle ville algérienne de Sidi Abdellah ». Dans la déclaration, le président sud-coréen semble porter un intérêt particulier à l'énergie, les ressources naturelles, les infrastructures ainsi que le réseau de télécommunication " haut débit". Il estime que la coopération entre l'Algérie et la République de Corée pourrait devenir très fructueuse d'autant, dit-il dans un grand sourire, que les Algériens utilisent déjà les portables et les voitures coréennes.