Depuis 2004, l'hôtel Ezzahra anciennement Nice Hôtel propriété de la commune de Annaba a été loué à un opérateur économique privé qui se chargera de sa rénovation. Deux années après, n'étaient quelques opérations de rafistolage, cet établissement a gardé son apparence de trou à rats au grand dam des Annabis qui le connaissaient pour avoir, à une certaine époque, hébergé de grands noms du monde diplomatique et artistique national et international. A une dizaine de mètres plus loin, malgré la ferme opposition de ses travailleurs, l'hôtel d'Orient, également sigle illustre de l'hôtellerie locale, vient d'être cédé à 200 millions de dinars à un privé. Prochainement, ce sera le tour de l'hôtel Seybouse international. Son acquisition totale ou par cessions de la majorité des actions intéresse des Libyens. Le groupe hôtelier français Accor et des Koweitiens sont sur la liste des éventuels acquéreurs. Tout autant que pour le projet de réalisation proposé il y a quelques années par un groupe de sociétés qataries spécialisées dans l'hôtellerie sur l'actuel parc du 19 Juin, l'on se pose des questions sur le projet d'aménagement du site du Cap de garde en complexe touristique. L'entreprise publique économique Urban, propriétaire du site, avait réalisé en 2003 une étude technique et financière pour la construction d'un complexe hôtelier de 2000 chambres, appartements individuels, piscine, locaux commerciaux, plusieurs parkings, aquarium géant et vivarium. Evalué à 3 milliards de dinars, ce projet avait intéressé des Belges, des Français et des Tunisiens dans le cadre d'un partenariat avec Urban. « C'est un projet d'importance pour la wilaya tant en matière de développement touristique, économique et social. Un contentieux nous oppose avec la wilaya. Il porte sur la propriété du terrain. Pourtant, notre entreprise a fourni tous les documents attestant que le terrain lui appartient bel et bien », a indiqué un cadre gestionnaire de l'Urban. Depuis, ce projet, qui devait créer 3000 postes de travail, semble avoir été remisé, autant que beaucoup d'autres tels que celui portant réalisation d'un complexe similaire sur le site de la plage Oued Bakarat au piémont de l'Edough, qui est victime d'enjeux et intérêts de certains particuliers appuyés par des politicards locaux. Résultat, l'on se contente de quelques hôtels sans envergure réalisés loin des normes touristiques prévues.