Les conditions adéquates permettant un meilleur rendement pédagogique et un épanouissement socioculturel sont inexistantes à la résidence universitaire (filles) de M'douha déplore le comité de la cité. « Notre situation ne cesse de régresser y compris sur le plan pédagogique », affirment les étudiantes. Dans une longue plateforme de revendications, elles réclament un minimum de commodités à l'intérieur du campus. Dans le volet hébergement, les résidentes demandent la mise à leur disposition de tout le matériel nécessaire (lits, casiers, bureaux), la réparation des pavillons, la rénovation des chaufferies, la mise en marche des douches ainsi que le droit à la chambre d'été pour les étudiantes qui préparent leurs mémoires de fin d'études. S'agissant de la restauration, outre l'amélioration du menu (quantité et qualité), les étudiantes insistent sur le respect de l'hygiène (désinfection régulière du restaurant, bonne conservation des produits alimentaires) et le rétablissement du régime pour les cas médicaux. Sur un autre plan, elles exigent l'achat immédiat d'une ambulance pour la cité. « La prise en charge médicale permanente par un médecin notamment le week -end, le renforcement du stock de l'infirmerie en médicaments relativement au nombre et aux besoins des résidentes, le contrôle médical quotidien des repas, l'amélioration du transport universitaire, le respect du droit syndical », sont les autres points mis en avant dans le document. La sécurité à l'intérieur de la cité constitue également une préoccupation pour les contestataires. En sus de la surélévation de la clôture, le « barreaudage » des fenêtres des chambres du rez-de-chaussée, les étudiantes hébergées dans cette cité exigent le respect des espaces réservés aux résidentes. « Nous refusons totalement toute forme de mixité avec les travailleurs », disent-elles. Elles demandent par ailleurs le renforcement du matériel pour les activités culturelles et sportives.