Tenue avec une journée d'avance sur la date annoncée, la réunion de travail entre les responsables de l'Entreprise portuaire de Béjaïa (EPB) et la Société française de transport maritime Corse Méditerranée (SNCM) a réussi à effacer le contentieux qui a opposé durant de longs mois les deux parties. Le conflit est ainsi aplani une dizaine de jours avant la desserte programmée du car-ferry français, Le Méditerranée, sur Béjaïa. La délégation de la SNCM, composée de quatre responsables, dont le directeur commercial, le directeur du pôle Maghreb et le délégué général Algérie, a laissé un chèque en règlement des factures impayées relatives à la prestation de remorquage, objet du conflit qui a dicté récemment la publication par la partie algérienne d'un avis de saisie dans la presse. Les responsables français, qui ont contesté l'obligation faite à leurs navires d'être remorqués à leur entrée au port de Béjaïa, ont réagi à cela par la décision de cesser le payement de cette prestation depuis la dernière saison estivale. La réunion de ce mardi semble avoir ainsi levé les équivoques et mis tout le monde sur une même longueur d'onde. L'accord, apprend-on au niveau du port de Béjaïa, n'a rien changé à la procédure interne de l'entreprise portuaire qui continuera à assurer le remorquage pour certains types de navires. La question semble avoir enfin fait consensus et les discussions des deux parties ont abouti à la signature d'une nouvelle convention qui porte essentiellement sur l'amélioration des escales et la qualité de service. Desservie une fois par mois, la ligne Marseille-Béjaïa-Marseille devra passer à deux escales en haute saison et les Français n'excluent pas d'aller, à l'avenir, au-delà de ces deux escales et de mettre sur la ligne des navires de dernière génération.