Le numéro 2 de l'ex-FIS, Ali Benhadj, s'est déplacé hier à la maison de la presse Tahar Djaout à Alger afin de faire une mise au point à El Watan pour un commentaire du journal, paru dans l'édition du 14 mars sous le titre : « Des libérations qui choquent ». Le commentaire, écrit par le directeur de la publication, souligne qu'il est difficile de demander aux Algériens de solder les comptes d'une période si cruelle, au moment où « l'un des principaux commanditaires du terrorisme et l'un des principaux responsables des 150 000 morts, Ali Benhadj, nargue les Algériens, l'Etat et la nation ». Accompagné de son frère, Ali Benhadj a exigé de voir en personne le directeur du journal. La direction d'El Watan a refusé de le recevoir. Ensuite, le frère de Benhadj s'est chargé de déposer une mise au point écrite. Ali Benhadj ne s'est pas contenté de faire une mise au point à une opinion, mais a exigé à ce que le journal republie le commentaire sans le paragraphe qui le concerne « dans un délai de 24 heures ». Le numéro 2 du FIS dissous, qui a bénéficié des dispositions de la charte pour la paix et la réconciliation nationale, menace d'ester en justice le directeur d'El Watan dans le cas où son exigence ne serait pas satisfaite. Le journal a décidé de ne pas publier cette mise au point et le directeur de la publication, Omar Belhouchet, a déclaré ceci : « Je maintiens tout ce que j'ai écrit dans le commentaire. Ali Benhadj est à l'origine de milliers de morts durant la dernière décennie et je refuse de le recevoir. »