Oued Beni Azza : une plaie béante d'une pollution à ciel ouvert Commençant par Oued Bourrebou, sur les hauteurs de Chréa, puis atteignant l'oued Abbarar, oued Beni Azza et finissant son parcours en épandage au-delà de Oued Yakour (akkour sec), oued Beni Azza connaît, tout au long de son parcours, une très forte pollution dans ces parties avals, avec des eaux souvent de couleur noirâtre et verdâtre. Sur le tronçon de l'oued longeant la cité Ben Achour, la cité des 1000 Logements, la pollution est principalement d'origine organique, provenant des rejets domestiques, mais à partir de Khazrouna et Beni Tamou, les rejets industriels et le manque de dilution par suite du diminution du débit d'eau risquent de former un affluent très concentré en métaux lourds (non biodégradables) et en micropollution organique (appelés aussi polluants organiques persistants POP), très dangereux pour les eaux souterraines de la Mitidja. Si la réglementation du ministère de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement exige qu'il soit installé au niveau de chaque entreprise industrielle une station de détoxication, dans la réalité il n'en est rien. «Si les eaux d'un oued rencontrent une formation géologique perméable, les eaux superficielles polluées peuvent constituer un danger imminent pour la potabilité des eaux souterraines de la Mitidja», alerte un responsable de l'Agence nationale des ressources hydriques. Oued Beni Azza, c'est aussi un foyer où prolifèrent les rats, les moustiques, les chiens errants et la petite délinquance qui, sur la rive donnant sur Ouled Yaich, sur les hauteurs dits El Merdja, s'adonnent à la vente et à la consommation de stupéfiants. Le manque flagrant de civisme des citoyens est aussi pour beaucoup dans ces images de désolation qui défigurent notre cadre de vie. Dans la logique des chiffres, la capacité d'épuration des eaux usées dans la wilaya de Blida est actuellement bien en deçà des capacités installées, qui se situent dans la fourchette des 70 000 m3/jour. Une opération de réhabilitation de la station de Beni Mered a été inscrite par le ministère de l'Environnement qui projette de ramener la capacité de traitement des eaux usées, dans la wilaya de Blida, à 450 000m3/jour. Mohamed Abdelli Utilisation abusive des véhicules de service
En dépit de son caractère pénal (abus de biens sociaux), l'utilisation à des fins personnelles des véhicules de service est devenue un acte banal à travers le territoire national, en général et le territoire de la wilaya de Blida en particulier. Elle touche tous les types de véhicules, même les bus de transport public de voyageurs siglés. Ainsi, il est loisible d'apercevoir, les vendredis, un bus appartenant à l'entreprise communale de Blida stationné à côté d'une mosquée et servant de moyen de transport pour son chauffeur et ses voisins pour accomplir la prière du vendredi, acte maudit par la religion. Il est peu probable qu'il le fasse s'il s'agissait de son propre véhicule. A ce stade, ses responsables hiérarchiques sont aussi coupables que lui, en raison de la mise à sa disposition véhicule en-dehors des jours et des horaires de service. Pour réprimer ce type de comportement au cours des années 1980, un permis de circuler délivré par les services de la wilaya était obligatoire pour tout véhicule appartenant aux institutions et entreprises publiques. Ne pas l'avoir assimilé à une infraction au code de la route était sanctionné. Faut-il revenir à ce type de «répressions» pour arrêter les abus ? Hocine Mallek Ouled Yaïch : une décharge sauvage créée par... l'APC
Les décharges sauvages sont interdites par la loi et c'est logique. Mais cela devient plus grave lorsque ce genre de décharges sont créées par les institutions de l'Etat. A Ouled Yaïch, c'est carrément l'APC qui n'a pas trouvé mieux que de jeter les ordures ménagères dans un vaste terrain jouxtant la cité des 250 Logements LSP et l'AADL. «C'est grave de la part d'une institution publique censée représentée la loi et la rigueur de son application. Les agents de l'APC viennent quotidiennement jeter les ordures non loin de nos fenêtres. Une fois leur besogne accomplie, ils brûlent ces déchets et alors imaginez la pollution qui en découle», déplorent des riverains. Et de poursuivre : «nos enfants sont atteints de différentes allergies à cause de cette pollution. Les moustiques et les rongeurs envahissent notre cité et constituent un véritable danger pour la population. On a pourtant écrit des lettres de protestation aux autorités locales, en vain.» Mohamed Benzerga