Le plasticien et philosophe sénégalais, Abdoulaye Ndoye, sera présent au 17e Salon international du livre d'Alger (SILA), prévu du 20 au 29 septembre au Palais des expositions des Pins maritimes, à travers une exposition intitulée «Les lettres d'Afrique». «Sous verre, Abdoulaye Ndoye exposera ses manuscrits et ses idéogrammes au niveau de l'Esprit panaf'», a expliqué Narimane Zhor Saâdouni, en charge du stand Esprit panaf' et de son animation, en rappelant que cet espace existe au SILA depuis 2009, année de la tenue à Alger du deuxième Festival culturel panafricain. Les organisateurs rappellent que l'Afrique sera à l'honneur à travers ses intellectuels, ses romanciers, ses poètes, ses conteurs… «Ses territoires esthétiques et créatifs explorés, elle sera aussi ce grand espace d'échange entre les professionnels, les éditeurs et les auteurs du Nord et leurs homologues du sud de l'Afrique, pour discuter de l'avenir du livre dans le continent», est-il noté. Narimane Zhor Saâdouni, plasticienne, critique d'art, productrice et animatrice d'émissions à la radio, souligne aussi la présence de l'artiste peintre algérienne Valentina Ghanem Pavlovskaya avec l'exposition, «Mama Africa ou l'Afrique dans mon imaginaire». Le stand Esprit panaf', implanté au pavillon central du Palais des expositions, accueillera plusieurs conférences-débats chaque jour à partir de 15h. «La première rencontre sera consacrée à Moufdi Zakaria et à Mamadou Dia. Deux personnes qui ont marqué l'anticolonialisme et l'univers littéraire. Nous dresserons un portrait-croisé», a précisé Narimane Zhor Saâdouni. Moufdi Zakaria est l'auteur de Qassaman, l'hymne national algérien, et Mamadou Dia, l'un des bâtisseurs du Sénégal indépendant. Le chercheur en histoire et ancien fidai Ahmed Boudjeriou donnera, le 20 septembre dans le même espace, une conférence sur la guerre de Libération nationale. La romancière camerounaise, Marie Julie Nguesté, sera présente pour revenir sur ses deux derniers livres, Le ciel des amours captifs et Sans El les Dieux ne voleraient pas, parus à Yaoundé. Le Franco-Réunionais Jean-Claude Judith De Salins abordera, pour sa part, les «mémoires orales» et les identités. Né à Alger, cet ancien responsable de l'Unesco est connu par son combat contre le colonialisme et par l'engagement de sa mère aux côtés du FLN durant la guerre de Libération. Le romancier et poète malien, Ousmane Diarra, viendra évoquer «la contribution des artistes et intellectuels à la conquête des indépendances». Auteur de romans assez connus comme Pagne de femme et Vieux lézard, Ousmane Diarra est l'un des meilleurs représentants de la nouvelle littérature malienne fortement inspirée de l'héritage «des anciens». L'édition au Burkina Faso sera discutée à travers un débat animé par l'universitaire Jean-Claude Naba. Il évoquera notamment le concept de «l'oraliture», à mi-chemin entre l'oralité et l'écriture. L'universitaire algérienne, Amina Bekkat, analysera, de son côté, l'évolution de la littérature en Afrique. Pour leur part, l'éditeur togolais Galokpo Kouassivi et le journaliste sénégalais Aboubacar Demba Cissokho discuteront de la philosophie et de la communication en Afrique. Le 29 septembre, dernier jour du SILA, un forum sera organisé sur «les techniques d'analyse et de décryptage d'une œuvre littéraire» en présence notamment de Abdoulaye Ndoye et Irène Dembé du Gabon.