Comme chaque année, depuis 2009, le Salon international du livre d'Alger s'offre un stand important dédié à l'Afrique «Esprit Panaf», coordonné par Narriman Zehor Sadouni (plasticienne, critique d'art Unesco, productrice, animatrice d'émissions à la radio et à la Télévision). Un rendez-vous incontournable pour les amoureux des littératures africaines. «Une tradition, un lieu, une présence à laquelle il nous est possible d'aller chaque année, dans les profondeurs culturelles de notre continent, de goûter à son authenticité et se laisser porter par sa modernité toujours étonnante et puissante en innovation», selon les organisateurs. Au-delà des rencontres avec les écrivains, ce stand interroge les racines et l'identité africaine de l'Algérie, un thème peut exploité dans les autres manifestations, malgré l'engouement du lectorat pour les auteurs africains, et aussi des éditeurs, qui depuis quelques années rééditent des classiques ou s'offrent les droits d'un livre sorti en Afrique ou ailleurs. A l'exemple des éditions Chihab, Barzakh ou APIC. L'Esprit Panaf accueillera un grand nombre d'auteurs, d'intellectuels et d'éditeurs africains parmi lesquels on peut citer par exemple l'éditeur malien Lassana Igo Diarra, l'éditeur burkinabé Jean-Claude Naba, et le critique littéraire et de cinéma, journaliste-reporter sénégalais, Aboubacar Demba Cissokho. Il y a également Abdoulaye N'doye, philosophe, plasticien, illustrateur sénégalais, auteur de manuscrits en idéogrammes, le poète M'bafou Zetebeg, ambassadeur du Cameroun en Algérie, et Galokpo Kouassivi, éditeur togolais. L'Algérie par sa littérature africaine sera représentée par Benaouda Lebdai et Amina Bekkat, tous deux auteurs, professeurs des universités et maîtres de conférences. Encore au programme cette année : les lettres africaines, la critique, l'histoire, la philosophie, le patrimoine écrit et oral. «Les éditeurs présenteront les ouvrages de leurs auteurs avec la préoccupation de favoriser l'édition africaine en Afrique et de l'encourager pour que ‘‘L'Afrique édite ses auteurs'', explique Narriman Zehor Sadouni, en plus grand nombre et avec une qualité chaque année accrue en tenant compte des enjeux culturels et économiques importants qui sont à relever pour parvenir à la diffusion ainsi qu'à la promotion de la création africaine en Afrique et dans le monde.»