La compagnie Emirates Airline a annoncé qu'elle assurera à partir du début de l'année prochaine une liaison quotidienne Dubaï-Alger. C'est ce qu'a déclaré cheikh Ahmed Ben Saâd El Maktoum, P-DG de la compagnie, soulignant que le premier vol est programmé pour mars 2013. Cette liaison sera la vingt-deuxième destination en Afrique. Cette liaison permettra aux voyageurs des deux pays d'éviter les escales et de bénéficier d'un vaste réseau de correspondances pour allier le Moyen-Orient et l'Asie. Le vol partira à 8h45 de Dubaï, la capitale des Emirats arabes unis et atterrira à 13h30 à Alger. Le retour se fera à 15h35 avec un atterrissage à Doubaï aux environs de 01h00 du matin à bord d'un Airbus A 330-200. Ce genre d'appareil peut emporter 12 passagers en première, 42 en classe affaires et 183 en économie. Emirates Airlines aura pour concurrentes indirectes Qatar Airways (Doha). Mais son arrivée dans le ciel algérien relancera à coup sûr le marché des correspondances. Air Algérie va aussi perdre des parts de marché, surtout si elle ne résout pas son problème de ponctualité. En classe affaires ou en première, les transporteurs aériens rivalisent d'innovations pour améliorer le confort du voyage et proposer des services haut de gamme aux hommes d'affaires. Le succès de Emirates Airlines s'explique à la fois par une hausse de la demande, encouragée par des investissements dans de nouveaux appareils, de nouveaux produits et une amélioration du service. Elle déploie une stratégie particulièrement offensive. Celle-ci passe notamment par une multiplication des vols vers l'Europe et l'Afrique, pour ramener ensuite les passagers vers les hubs de Dubaï, Abu Dhabi et Doha, avant de les acheminer vers des destinations plus lointaines. Pour son décollage sur le continent africain, Emirates a pu s'appuyer sur sa puissance financière ou ses qualités de compagnie haut de gamme, mais a surtout bénéficié du basculement global des échanges. Tant que l'Afrique restait très majoritairement liée à l'Europe dans ses relations commerciales, Dubaï se trouvait excentré. Depuis que l'Asie, et notamment la Chine, a pris le relais, la position de l'émirat est devenue bien plus stratégique. La ligne Alger-Dubai-Alger n'est pas une décision précipitée, car il faut savoir que les ouvertures de lignes dans l'aérien sont des processus longs, généralement de deux à trois ans en moyenne. Cette ligne promet une évolution assez intéressante de la rentabilité de la compagnie.