Des discussions qui s'avèrent prometteuses. Khartoum et Juba ont commencé, hier, à signer des accords de sécurité et de négociation après quatre jours de discussions à Addis-Abeba, capitale de l'Ethiopie. Ces accords devraient «permettre à chaque Etat de se développer, particulièrement avec la coopération de l'autre, pour aboutir à deux Etats viables», selon Barney Afako, conseiller juridique du Groupe de mise en œuvre de haut niveau de l'Union africaine (AUHIP). Un «accord sur des mesures de sécurité» a été signé conjointement par le ministre soudanais de la Défense, Abdel Rahim Mohammed Hussein, et son homologue sud-soudanais, John Kong Nyuon. Un accord post-sécession a été signé entre les deux délégations représentées par Idris Abdel Gadir pour le Soudan et Pagan Amum pour le Soudan du Sud. Le seul bémol, cependant, reste le désaccord concernant la région contestée d'Abyei. «Malheureusement mon frère (le président soudanais) El Béchir et son gouvernement ont totalement rejeté la proposition de l'Union africaine sur le sujet», a déploré Salva Kiir, le président sud-soudanais.