Toutes les décharges sauvages, qui ont été enlevées dans le cadre de l'opération d'assainissement devant rendre aux agglomérations leur propreté, semblent reprendre du poil de la bête. A la cité Cosider, sise au niveau du lotissement Ben Djaïda, dans la commune de Bordj El Bahri, l'enlèvement des ordures a nécessité l'intervention des engins des travaux publics. Cependant, après quelques jours seulement de la fin de l'opération, la situation est redevenue la même, les ordures ont repris leur emplacement initial, comme si aucune action de nettoyage n'avait été effectuée. Sur le tronçon de route qui relie la RN 24 à l'artère principale d'Alger-Plage, le constat est pratiquement le même, avec toutefois une touche particulière, les quantités de déchets ont doublé cette fois-ci. «L'effort de la collectivité locale, qui s'efforce d' assainir l'environnement dans lequel nous vivons, ne suffit désormais plus pour endiguer le phénomène des décharges sauvages, les citoyens doivent faire aussi preuve de civisme», dira un habitant de la commune. Le constat est quasiment le même dans les communes de Bordj El Kiffan et de Bab Ezzouar, où tous les points noirs qui ont été nettoyés ont retrouvé leur insalubrité coutumière. A Bab Ezzouar, la cité mitoyenne du marché couvert des fruits et légumes replonge dans la saleté. Tous les abords du marché ont pourtant été assainis. Cette situation prévaut également à Bourouba et à El Harrach, où l'insalubrité a repris ses droits.