Les Constantinois vivent depuis plusieurs jours une grande souffrance à cause de l'indisponibilité des moyens de transport, notamment les taxis exerçant sur le territoire de la commune. Les chauffeurs font leur loi dans la ville en l'absence du moindre contrôle de la part de la direction des transports. «Il y a un nombre important de taxis qui circulent dans la ville sans assurer le service aux citoyens; les conducteurs préfèrent rouler avec des taxis vides, ignorant les sollicitations des clients qui attendent durant des heures dans les stations ou sur les trottoirs pour rejoindre leur travail le matin ou leurs domiciles le soir», ont déclaré des citoyens rencontrés au centre-ville à proximité de la grande poste. Les chauffeurs de taxis exigent d'être payés à la course, avec des tarifs excessifs pour des trajets pas forcément très longs. Les habitants de la ville ont remarqué que l'anarchie s'est aggravée depuis le lancement des grands projets du tramway, du Transrhummel et de la trémie de la cité Daksi. De leur part, les chauffeurs de taxis que nous avons approchés, justifient les tarifs exagérés par les embouteillages et l'état impraticable de la chaussée. «Ces tarifs ne couvrent même pas 10% de nos dépenses, notamment celles de l'achat de la ligne, de l'assurance et du contrôle technique, alors que les taxis clandestins exercent librement sur les même lignes avec nous », relève un chauffeur de taxi assurant la ligne Sidi Mabrouk-centre-ville. Il faut dire aussi que le plan de circulation d'urgence annoncé depuis plusieurs mois, n'a pas été appliqué à ce jour.