La majorité des membres élus n'ont pas jugé utile de faire le déplacement, malgré l'importance des dossiers inscrits à l'ordre du jour. La dernière session ordinaire de l'APW de Bordj Bou Arréridj, avant les élections locales du 29 novembre prochain, s'est déroulée, mercredi dernier, devant un hémicycle presque vide. Seuls les chefs de daïras, les directeurs exécutifs et des représentants de l'administration étaient présents.L'écrasante majorité des élus n'a pas jugé utile de faire le déplacement pour débattre les sujets inscrits à l'ordre du jour, dont un exposé sur la couverture en gaz et en électricité dans la wilaya, un autre sur les activités de la direction de l'action sociale (DAS), la rentrée scolaire et universitaire et le problème de la récupération des terres agricoles pour la réalisation des projets. La poignée d'élus présents à l'hémicycle a vivement déploré cette absence. «Cette situation a permis de faire passer des dossiers sans aucun débat, ni critiques», dira un élu. «Un dossier aussi important que celui de l'éducation n'a pas fait l'objet d'aucun intérêt particulier, alors que le jour même des protestations ont été organisées dans plusieurs établissements scolaires», ajoute-t-il. «Cette démission va se répercuter sur les résultats et le bon fonctionnement du secteur durant toute l'année», conclut-t-il. L'absence du wali, pour des raisons liées à une mission, a été pour beaucoup dans cette défection des élus. Un représentant de l'administration est allé même jusqu'à s'interroger sur la raison de la présence des élus dans cette assemblée. «Ils sont là juste pour faire une lecture magistrale des rapports», dira-t-il. «Avec qui va-t-on faire des débats ?» ajoute-t-il. Le mépris affiché envers les représentants de la presse demeure encore l'autre mauvaise singularité de cette session. Ces derniers n'ont pas trouvé à leur disposition une copie des rapports des commissions, présentés lors de cette session. Il leur a fallu se débrouiller à leur manière pour les avoir.