Le lycée Imache Amar d'Ath Douala, chef-lieu de daïra situé à 20 km au sud de Tizi Ouzou, connaît depuis une semaine une grève illimitée, déclenchée par les élèves de la Terminale en protestation contre la décision de l'Office des examens (Alger) de transférer les épreuves du baccalauréat de cette région au chef-lieu de wilaya. Les élèves de la terminale ont aussitôt été rejoints par tous leurs camarades de l'établissement pour paralyser complètement l'école en solidarité avec les 333 candidats de la région devant passer prochainement leurs épreuves du Bac. «Le lycée Amar Imache servait depuis 20 ans de centre d'examens sans jamais faire face au moindre incident», dira un père d'une élève et membre de l'association des parents (APE), précisant : «Je ne vois pas pourquoi tirer à cet établissement son rôle de servir aussi en pareille occasion de centre d'examens ? Tout le mal que l'on puisse faire à ces enfants, issus en majorité de villages déjà très éloignés d'Ath Douala (15 à 20 kilomètres pour certains, en plus de la «pénible» distance séparant cette localité du chef-lieu de wilaya), c'est certainement de leur imposer de passer leur Bac à Tizi Ouzou», dira encore ce père décontenancé. «Je suis pertinemment convaincu qu'aucun des candidats de ces villages n'arrivera à l'heure à Tizi Ouzou le jour des examens, à moins d'y avoir quelque parent chez qui passer la nuit. Il suffit d'évoquer le transport, scolaire ou autre, devant les élèves pour les voir frissonner et s'angoisser, rien qu'à y penser, tant ce problème les préoccupe tous les jours», fera remarquer un lycéen gréviste. «Nous ne reprendrons pas avant d'être rassurés de l'annulation de cette décision insensé qui concerne outre Ath Douala, la daïra de Tizi Rached et la commune de Makouda», enchaîne un parent d'élèves. Les membres de l'APE du lycée Amar Imache, très inquiets, notamment pour les nombreuses candidates aux prochains examens du Bac quant à leur transport, à l'aller comme au retour chez elles aux termes de chaque épreuve intervenant tardivement, ont décidé de tenir, samedi 13 octobre, une assemblée générale extraordinaire pour débattre de «cette préoccupante décision» et préconiser d'éventuelles solutions.