Le président de la République ordonne d'accélérer le parachèvement des travaux des silos de stockage de céréales    Boughali préside une réunion du comité préparatoire de la journée d'étude sur les essais nucléaires français en Algérie    Hydrocarbures : Hachichi évoque avec son homologue mauritanien les moyens de renforcer la coopération bilatérale    Handball/ Mondial 2025 (Coupe du président/ 29e-30e places) : l'Algérie affrontera le Bahreïn mardi    Conseil de sécurité: les A3+ appellent à une solution politique au conflit en RDC    Amendement de la loi sur le Tribunal des conflits: la Commission des affaires juridiques de l'APN auditionne un conseiller auprès de la Cour suprême    APN: le groupe de travail chargé d'enrichir l'avant-projet de loi sur les associations auditionne Mme Cherfi    Djamaâ El-Djazaïr: conférence sur le miracle de l'Israâ et du Mi'raj    Khenchela: une équipe de spécialistes du CNRA expertise le site archéologique d'El Anaguid, dans la commune d'Ain Touila    L'UNRWA alerte sur la grave détérioration de la situation humanitaire en Cisjordanie occupée    Cultures stratégiques: l'Algérie dispose des moyens d'assurer sa sécurité alimentaire    Le président de la République préside une réunion du Conseil des ministres    Ligue de football professionnel (LFP) AG élective : le dépôt des dossiers de candidature fixé du 26 au 29 janvier    Une Caravane de la jeunesse et de la Mémoire nationale s'ébranle de Biskra    M. Attaf reçoit la ministre adjointe aux Affaires étrangères de la République fédérale d'Allemagne    Accidents de la route : 3 morts et 170 blessés en 24 heures    Mohamed Kouassi, le Moudjahid et le pionnier de la photographie en Algérie    Natation/championnat national hivernal des Benjamins : le MC Alger sacré à Oran    Lancement prochain de la maintenance de la piste secondaire de l'aéroport Boudeghene Ben Ali-Lotfi    Une nouvelle trajectoire de l'économie algérienne fortement dépendante des fluctuations du cours des hydrocarbures    Algiers Slush'D Trois Start-ups algériennes récompensées pour leur innovation en E-santé    Sacrée soirée au 5-Juillet    MB Rouissat : Abdelkader Lamine Zemmouri nouvel entraîneur    Dehiri rejoint Al-Qadisiya koweïtien en prêt    Le bon accueil des citoyens ''est un devoir et un engagement''    Un crime imprescriptible    L'Algérie exige que la France assume sa responsabilité !        Plus de 135 milliards de centimes de défaut de facturation en une année    Le contrôle régulier préventif recommandé    Le Conseil de sécurité consacre le président de la République en sa qualité de Champion de l'UA    L'Union des avocats franco-algériens précise    Donald Trump reclasse Ansar Allah sur sa liste noire des terroristes    Le ministre de la Culture et des Arts s'entretient avec son homologue italien    La pièce « La Résilience » évoque des étapes de la Glorieuse guerre de libération    Musée « Ahmed Zabana » d'Oran Visite virtuelle pour découvrir l'art plastique algérien        L'Algérie happée par le maelström malien    Un jour ou l'autre.    En Algérie, la Cour constitutionnelle double, sans convaincre, le nombre de votants à la présidentielle    Algérie : l'inquiétant fossé entre le régime et la population    Tunisie. Une élection sans opposition pour Kaïs Saïed    BOUSBAA بوصبع : VICTIME OU COUPABLE ?    Des casernes au parlement : Naviguer les difficiles chemins de la gouvernance civile en Algérie    Les larmes de Imane    Algérie assoiffée : Une nation riche en pétrole, perdue dans le désert de ses priorités    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Qui veut déstabiliser l'ANP ?
Contributions : les autres articles

Toute analyse pertinente relative à l'Algérie ne peut ignorer le rôle majeur que joue l'institution militaire (corps de bataille et services de sécurité) dans la société algérienne, quel que soit l'angle d'approche retenu depuis sa création (l'ALN) à nos jours.
Elle a toujours joué, directement ou en coulisses, un rôle décisif dans les grandes orientations et décisions qu'a connues notre pays et notamment dans le choix du candidat à la fonction de président de la République(1) ou à celle de son éviction. D'autant plus que cette fonction représente la clé de voûte de notre système institutionnel et politique, avec en prime une vocation pour le zaïmisme, héritée d'un de notre creuset culturel arabo-musulman. Ce qui revient à dire que, pour influencer le cours de l'histoire dans notre pays, il est obligatoire de maîtriser l'institution militaire, soit par son contrôle(2), soit par sa marginalisation(3) ou par sa destruction de l'intérieur ou de l'extérieur.(4) Depuis notre dernière intervention sur le sujet brûlant de la situation sécuritaire dans la zone sahélo-saharienne dans ce même quotidien(5), où je préconisais avec force le refus de l'envoi de l'ANP dans ce pays piège, les sirènes maliennes, leurs sœurs africaines et celles occidentales ne cessent de chanter la même rengaine : «Envoyez l'ANP dans le bourbier malien !». En la forme impérative, certains s'évertuent à nous expliquer les dangers que court l'Algérie en n'«intervenant pas sur ses profondeurs stratégiques».
Graves répercussions
D'autres chercheurs, analystes et journalistes, patentés, pointent du doigt les graves répercussions que notre pays pourrait subir en cas «d'immobilisme» sur ce sujet sensible et de nous rappeler les attentats de Tamanrasset et de Ouargla, ainsi que l'enlèvement du personnel humanitaire à Tindouf et de celui de la mission diplomatique implantée à Gao(6), pour nous démontrer le bien-fondé de leur argumentaire. L'acharnement diplomatique et les pressions multiples qu'exerce l'ancienne puissance coloniale de la région sur tous les pays de l'Afrique de l'Ouest (CEdEao), sur l'Algérie, le Maroc et en direction des USA, sont proportionnelles aux intérêts vitaux que cette région représente pour elle(7).
Le problème est, justement, à cet endroit, puisqu'il s'agit d'une surdétermination des intérêts de la France, par rapport aux autres pays de la région et en particulier ceux du Mali lui-même. En premier lieu, il faut savoir de quel Mali on parle. S'agit-il de celui de l'ex-président Amadou Toumani Touré, qui s'est fait renverser pour des raisons toujours non élucidées, entraînant l'effondrement de l'Etat? De celui du capitaine putschiste(8), qui continue à imposer ses élucubrations par communiqués interposés(9), qu'il signe, «au nom des forces armées maliennes» ! Ou bien du président Diacounda(10), qui vient dans un discours d'appeler les «groupes armés qui opèrent au Nord» au dialogue ! Du Premier ministre, Cheikh Modibo Diarra, qui torpille la solution politique en déclarant au journal Le Monde que «le temps des négociations est passé».
S'agit-il du Mali des différents groupes salafistes qui contrôlent temporairement une partie du Nord et dont certains sont financés par «des sociétés salafistes franchisées», propriétés du couple qataro-saoudien(11) ? Ou bien celui des représentants des tribus touareg Azawad, qui revendiquent, depuis trente ans, un rééquilibrage des pouvoirs entre le Sud et le Nord, à l'intérieur des frontières du Mali ? De celui des narcotrafiquants latino-américains, qui, en couplage avec les djihadistes, se sont ouvert de nouvelles voies pour approvisionner le marché occidental de la cocaïne, via la région sahélo-saharienne ? Enfin, s'agit-il du Mali des intérêts étrangers anciens (France) et nouveaux (Chine, USA) qui veulent se partager les richesses que recèle le sous-sol africain ? Cette grille de lecture nous éloigne des discours lénifiants servis par tous ceux qui prônent l'intervention militaire(12) comme solution unique à ce conflit(13).
En visite officielle d'information(14) en Algérie(15), le spécialiste américain de cette zone a déclaré que son pays considère que «la solution ne peut être que politique et diplomatique», ajoutant qu'il faut «un gouvernement légitime à Bamako» et «un dialogue avec les groupes du Nord», mais sans exclure les autres moyens d'intervention(16). La solution est donc très claire pour tous ceux qui font passer les intérêts des Maliens avant leurs propres intérêts et l'ingénierie de mise en œuvre en découle également. Lui emboîtant le pas un jour après, le SG de l'Otan, AF Rasmussen, déclare à son tour que son organisation «n'envisage aucune intervention dans la région». Dès lors, que les visions algéro-américaines convergent, une intense activité diplomatique va se déployer17) afin que chaque acteur fasse admettre le bien-fondé de ses positions.
Le sommet des «5+5» qui se tient à Malte depuis le 4 octobre, en l'absence du président algérien(18), est une rencontre capitale pour que l'Algérie et la France se mettent d'accord sur l'essentiel dans ce conflit, à savoir, la prise en compte des intérêts bien-compris, de tout un chacun dans la région. En outre, il faudra bien également que notre pays puisse cerner la position visible et opaque du Maroc dans ce conflit, de manière à en débattre avec sérénité et éclaircir les zones d'ombre, afin que chaque pays prenne les décisions qu'il jugera utiles(19). Enfin, nos voisins tunisiens et libyens ne sont pas de trop dans la recherche de solutions de stabilisation de la sous-région, qui traverse une période à haut risque et qui menace directement nos pays.
Politique de bon voisinage
Il est donc impératif, au nom du concept de la sécurité collective de la région, qu'un «smig» minimum soit fixé dans le cadre d'une «politique de bon voisinage», construite sur le socle de la sécurité et de la prospérité partagée, dans et avec la garantie des pays du nord de la méditerranée occidentale. Car, en fin de compte, la feuille de route de chacun et de tous devrait se limiter, dans un premier temps, à mettre en place une autorité légitime et acceptée par la plus large majorité des Maliens et loin du parasitage des uns et des autres.
S'assurer que cette autorité, sitôt installée, ouvre des négociations concrètes sur la répartition des pouvoirs et des ressources du pays, entre les différentes communautés, afin d'aboutir à un accord garanti par tous les pays du champ, les organisations régionales (UA, CEdEao) et celles onusiennes. Cet accord devra être consolidé par un programme économique et social à court, moyen et long termes, soutenu par les institutions financières internationales(20)et conditionné à la mise en œuvre des accords politiques signés.Dès lors, un traitement sécuritaire approprié(21) doit accompagner le processus comme élément de stabilisation et de protection des populations de la région et celle réfugiée installée aux alentours.
Ces efforts seraient vains si des initiatives fortes(22) n'étaient pas entreprises pour stopper les activités des narcotrafiquants, au niveau des pays d'origine de la production et du raffinage (Amérique latine) et des pays d'écoulement et de consommation de cocaïne (l'Europe occidentale), la région sahélo-saharienne n'étant considérée, pour l'instant, que comme couloir de transit. En outre, le financement de la «société franchisée salafiste» par ses propriétaires qataro-séoudiens, doit cesser dans la région et dans le reste du monde, par des actions appropriées à travers le dispositif international «trac fin» et ses sous-produits nationaux respectifs, en stigmatisant et en dénonçant le comportement de ses mentors(23). Enfin, la concurrence effrénée des grandes puissances, pour l'exploitation des richesses minières des pays de la région, doit s'organiser avec un minimum de retombées bénéfiques sur les populations autochtones et sur la préservation de leur environnement séculaire.
Le président français, François Hollande, depuis la tribune maltaise des 5+5, semble vouloir préserver l'avenir(24) en déclarant «comprendre la position algérienne» ! Cela signifierait-il que la France va donc enfin tenir compte des intérêts de notre pays dans la région et partant de ceux du peuple malien ? Seules les décisions, qu'elle sera amenée à prendre, dans les prochains jours, le diront.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.