La ville de Cordoue en Andalousie (Espagne) brille de mille feux en recevant pour la première fois le Festival du cinéma africain, après 8 ans de passage dans la ville Tarifa à «Cadix». Cordoue (Espagne) De notre envoyé spécial Le Festival du cinéma africain s'installe officiellement à Cordoue, où il organise sa neuvième édition, du 13 au 20 octobre. Cette année, une section rétrospective et une table ronde à la Maison arabe (Casa arabe) de Cordoue, intitulée «Algérie 50 ans d'indépendance et de cinéma» sont spécialement réservées à l'Algérie qui participe avec 17 films, dont 5 films en compétition. Organisé par l'ONG Al Tarab, le festival présentera 94 films en provenance de 28 pays africains et du Moyen-Orient. En compétition officielle, on trouve les films, El taaib de Merzak Allouache, Bir d'eau Walkmovie de Djamil Beloucif, Ici on noie les Algériens de Yasmina Adi, Demain Alger de Amin Sidi Boumediène et enfin Brûleurs de Farid Bentoumi. Dans les sections, hors compétition, le cinéma algérien se place en première position avec 12 films, et parmi les réalisateurs qui participent à ce festival, on trouve notamment Brahim Tsaki, Merzak Allouache, Hassan Ferhani, Djamila Sahraoui, Bensmaïl Malek, Mohamed Lakhdar Tati, Yasmina Bachir Chouikh, Mohamed Chouikh et Mohamed Zinet. Cette rétrospective vise à donner une visibilité à la nouvelle génération de cinéastes algériens aussi connus comme étant le «second souffle du cinéma algérien». Outre les films, il y aura également une table ronde pour discuter des développements du cinéma algérien depuis 1961, avec des invités spéciaux comme Merzak Allouache, Samir Ardjoum et Djamil Beloucif. Par ailleurs, le cinéma algérien a connu des passages honorables dans ce festival, car lors de la 4e édition, la réalisatrice Djamila Sahraoui a remporté le prix du meilleur film narratif avec Barakat. Le film documentaire Mama Africa a inauguré le festival. Ce film est un documentaire de Mika Kaurismäki, sur la célèbre chanteuse sud-africaine Miriam Makeba, et raconte l'histoire de la chanteuse qui a parcouru le monde pendant un demi-siècle en propageant son message politique contre le racisme, contre la misère et pour la justice et la paix. Un film-hommage à une femme qui incarnait comme aucune autre l'espoir et la voix de l'Afrique. Miriam Makeba, (1932-2008), a inspiré des musiciens du monde entier et enthousiasmé un public international. Elle fut contrainte à l'exil dès 1959, après avoir contribué à un film documentaire critiquant l'apartheid, Come back Africa.