La colère couve chez les supporters du club IRB El Hadjar (Annaba). En effet, les sanctions infligées par la ligue au club local d'El Hadjar suite aux perturbations qui ont entaché la dernière rencontre l'ayant opposé à Chelghoum Laïd en est la raison. L'indignation est telle que les fans du club menacent de sortir à la rue pour dénoncer ce qu'ils qualifient de «complot concocté contre leur équipe fétiche». «Suspendre l'attaquant Bouguerra Karim durant deux ans et le défenseur Salhi Khaled de 3 matchs, le tout assorti de la perte du match au profit de l'équipe adverse ainsi que la suspension du secrétaire du club avec sa traduction devant la commission de discipline relève de l'injustice», fulminent les membres du comité des supporters du club de l'ex-El Gahmoussia lors d'un point de presse tenue en début de semaine à El Hadjar. Et comme pour confirmer cette impression, les orateurs se sont appuyés sur les vives critiques de la presse locale citant des observateurs avertis qui ont qualifié cette lourde sentence de dérive grave décidée par une instance censée être impartiale dans ses jugements. Présents également, les responsables du club ont également réagi pour dénoncer ces mesures «abusives» qui pénalisent leur club. «Notre casier judiciaire est vierge tout autant que notre parcours sportif. Nous refusons cette sentence plus que contraignante pour notre club. Nous avons introduit un recours auprès de qui de droit», a déclaré Yahia Abdelaziz, président du club. Dans les moindres détails, le patron de l'IRBEH n'a pas lésiné sur l'effort pour relater les faits qui ont conduit à cet incident provoquant ainsi l'arrêt de la rencontre par l'arbitre à la deuxième mi-temps et l'intervention du juge de touche qui a incriminé les deux joueurs celui d'El Hadjar et de Chelghoum Laïd. «Auparavant, nous avons émis des réserves à l'encontre de l'arbitre désigné en saisissant la ligue pour son remplacement. Cependant, la ligue n'a pas pris en considération notre doléance. Nous étions motivés par le passé de l'arbitre dont le parcours est loin d'être au-dessus de tout soupçon, notamment avec cette même équipe de Chelghoum Laïd. La commission de discipline de la ligue à Alger qui ne s'est basée que sur les seules déclarations de l'arbitre en question sans se référer au PV de la police d'El Hadjar ont confirmé nos craintes», raconte le président du club en étayant son hypothèse : «L'arbitre a été escorté par les agents du service d'ordre au commissariat pour déposer sa version des faits ayant mené à l'arrêt de la rencontre et pour éventuellement déposer plainte contre celui qu'il a désigné comme son agresseur, à savoir Bouguerra. Mais grande fut la surprise de tout le monde. M. l'arbitre ne déposera aucune plainte.» Contrairement à ce dernier, Yahia Abdelaziz, président du club, qui, selon lui, a fait l'objet de menace de la part de ce jeune arbitre de 23 ans, Ouali Abdallah, a déposé plainte auprès de la police judiciaire locale. A ses côtés, le secrétaire général du club a insisté pour rappeler à l'assistance : «Durant la saison 2011/2012, ce même arbitre a fait déjà parler de lui lors d'une rencontre à Annaba ayant opposé l'équipe de la JS Pont Blanc à la même équipe de Chelghoum Laïd, menacée paradoxalement de relégation. Ce match a connu une fin agitée avec un score controversé en faveur toujours de Chelghoum Laïd avec en prime la suspension d'un joueur du JS Pont Blanc.» Ainsi, devant cette situation, les habitants de la commune d'El Hadjar ne comptent pas rester sans action. «Nous appelons la justice sportive à réviser son verdict qui pénalise gravement notre club. Et si elle décide de satisfaire seulement son arbitre, nous saurons faire entendre notre voix dans la rue, notamment à la veille des élections locales», menacent les supporters du club de l'IRBEH.