Réagissant à la violence policière contre les manifestants, le bureau de Tlemcen de la Ligue algérienne de la défense des droits de l'homme (LADDH) dénonce avec force, dans un communiqué transmis à notre rédaction régionale, la «répression dont ont été victimes les étudiants de l'école préparatoire lors de leur marche pacifique du 14 octobre pour exprimer le refus de leur situation actuelle». Selon M. Faleh, responsable local de la LADDH, «comment le pouvoir annonce-t-il que les marches sont autorisées, sauf à Alger, alors qu'il les réprime dans toutes les wilayas du pays ? Ces pratiques adoptées par le régime pour briser les mouvements pacifistes au sein de la société sont un indicateur négatif et dangereux». Et d'ajouter : «Le bureau de la Ligue dénonce ces dépassements touchant les étudiants, considérés comme leaders dans la société et les générations futures (…). Si l'étudiant est exposé aux coups et aux violences de la police, quel serait, alors, le sort des autres franges de la société ?» Le communiqué conclut en demandant aux «autorités concernées d'éviter le recours à la répression pendant les marches pacifiques qui sont considérées comme un genre de dialogue civilisé, comme nous demandons une méthode de communication et d'expression pour trouver des solutions adéquates». Dimanche dernier, près de 400 étudiants de l'école préparatoire, abritant l'élite estudiantine à l'échelle nationale, ont été violemment empêchés d'atteindre le siège de la wilaya où ils devaient dénoncer leur situation précaire dans la nouvelle résidence où ils ont été affectés, au lendemain de l'explosion de gaz qui a tragiquement touché la cité Abdelmadjid Bekhti. Ces étudiants sont toujours en grève jusqu'à satisfaction de leurs revendications.