« Je vous préviens que tout ce que vous avez entrepris depuis mon installation en tant que superviseur à la mouhafada d'Oran est annulé. » Ces propos notifiés dans une correspondance datée du 25 mars sont de M. Madani Houd qui a été désigné à Oran en remplacement de M. Abderrezak Bouhara à la tête de la commission de wilaya de restructuration des instances de base du parti. Ils sont destinés à M. Freha, tête de file de la commission citée plus haut et qui a travaillé sous la coupe du premier émissaire d'Alger avant la désignation du superviseur. Dans la même correspondance, il est fait état de la cessation immédiate de l'utilisation du cachet de la mouhafada et la nécessité de le restituer de manière officielle à défaut de quoi des mesures allait être prise à l'encontre du « contrevenant ». Dans un autre fax émanant de la même source, il est fait mention du fait que toutes les assemblées générales électives des kasmas doivent se tenir avec l'accord du superviseur. Cette sortie confirme le désaccord entre les deux tendances que représentent le premier et le deuxième émissaires envoyés d'Alger et qui n'ont pas encore réussi à unifier les rangs du parti du FLN, malgré les déclarations conciliantes de Belkhadem à l'hôtel Mouahidine, il y a quelques semaines. Celui-ci ayant lui-même évité de se présenter à la mouhafada de peur de provoquer un tollé général. Certains observateurs attribuent la pérennité de la crise à des luttes d'intérêts au sommet de la hiérarchie du parti.