Au moment où le chef de l'exécutif de la wilaya de Tipasa, Layadi Mostefa, insiste sur les travaux d'amélioration des espaces éducatifs dans lesquels les enfants et les étudiants évoluent, il se trouve que la crèche relevant de la commune de Cherchell, située en face des fenêtres du bureau du chef de la daïra de Cherchell, demeure livrée à l'abandon. L'irresponsabilité et l'inconscience des représentants locaux de l'Etat avaient entraîné cette infrastructure dans une situation honteuse. Certes, ces gestionnaires locaux des affaires publiques de l'Etat sont préoccupés par leurs intérêts personnels au détriment de celui de plusieurs dizaines d'enfants innocents.Des débris de verre jonchent la cour, où normalement les innocents enfants devraient prendre de l'air et s'amuser. Il n'y a point d'équipements pour leur permettre de jouer. Dans cette même cour, de la ferraille en tous genres, notamment des tables détruites, des poêles à mazout, des armoires, des barres de fer, des mauvaises herbes qui couvrent le sol d'un côté, de l'autre côté des objets en plastique et du papier flottent sur l'eau stagnante. Les robinets et la citerne sont à sec. Les poux avaient envahi les dortoirs des petits pensionnaires de cet établissement communal. Au-dessus, à l'étage, autorisés par les responsables locaux, des basketteurs du MSC dorment dans l'une des salles qui devait être réservée exclusivement aux enfants, au moment où la ville dispose d'une auberge de jeunesse. En plus de ces problèmes, il y a celui des repas et l'absence totale d'hygiène. Les parents payent mensuellement 2500 DA pour chaque enfant. L'APC loue la crèche aux familles qui désirent organiser des fêtes (mariages, circoncisions) pour la modique somme de 30 000 DA. Les équipements de la commune de Cherchell, à l'image des vestiaires du stade communal et la crèche, traumatisent les regards des curieux, bien que l'Etat alloue des sommes d'argent pour leur réhabilitation. Le résultat est invisible. Un décor indigne. La gestion opaque de ces équipements publics continue à susciter des commentaires auprès des familles des enfants et les équipes sportives. L'omerta qui caractérise la gestion de la ville de Cherchell a démobilisé les populations de cette localité côtière. Naturellement, les citoyens et les parents des enfants sollicitent la presse pour faire entendre leur voix, avec le souhait de voir ces responsables locaux rendre compte de leurs actes et leur inconscience.