La crèche Saliha Ferhat, située à quelques pas du siège de l'APC de Sidi M'hamed (place du 1er Mai) et dépendant des établissements Presco, est dans un état qui ne lui permet pas d'assurer convenablement sa mission de prise en charge effective des enfants. C'est ce que relèvent des parents qui ont inscrit leurs enfants, au début de ce mois de septembre, dans cette structure dépendant de la wilaya d'Alger. « La crèche est totalement abandonnée. Aucune commodité n'est offerte aux bambins pour les distraire à longueur de journée », affirment les parents d'élèves qui s'interrogent sur la destination des 3000 DA que « nous versons chaque début de mois ainsi que les subventions octroyées par l'Etat ». Et à nos interlocuteurs de nous préciser : « Nous sommes tenus de verser, par voie postale, la somme indiquée au plus tard le 5 de chaque mois au risque de voir son enfant refusé d'accès à la crèche le lendemain. Nous aimerions bien voir la même rigueur appliquée dans la prise en charge réelle, et sur tous les plans, de nos enfants ». La crèche Saliha Ferhat est bien située et les constructions de base existent en son sein, tiennent à préciser les concernés, qui confient que les différentes structures de l'établissement souffrent d'un manque accru en matériel de suivi pédagogique. « Les responsables de la crèche affirment que le matériel ancien a été évacué au début de ce mois de septembre pour être remplacé par un neuf dans les meilleurs délais. A ce jour, rien de tel n'a été fait », témoignent des parents, impatients, fonctionnaires de leur état. Par conséquent, les enfants, dont le nombre est estimé à 130, dorment à même le sol sur des matelas et des draps usités. Le chauffage ne fonctionne pas, alors que l'hiver approche. Ces bambins innocents se divertissent, mangent, dorment... dans une même salle. Les éducatrices, faute de moyens, tentent, tant bien que mal, de consoler ces petits anges qui ont un grand besoin de moyens de distraction. « Il est tout à fait illogique et inacceptable que des responsables de la crèche déboursent leur propre argent pour des achats destinés à nos enfants. Dans ce cas, où réside le caractère public du service assuré par les jardins d'enfants, qui tendent à devenir un privilège pour les nantis ? », s'interrogent-ils tout en soulignant que la restauration au sein de ce jardin d'enfants est « une autre source d'inquiétude ». « Je peux me permettre de placer mon enfant dans une crèche privée, mais j'ai une grande confiance en les encadreurs du jardin d'enfants Saliha Ferhat pour peut que la direction consente à mettre à leur disposition les moyens appropriés », conclut une mère. A la direction générale de Presco et en l'absence de sa première responsable, sa secrétaire préfère tempérer la situation. « Le matériel promis arrivera. C'est juste une question de temps », a indiqué cette employée sans pour autant avancer un quelconque délai.