Lors d'une conférence tenue le 4 novembre 2012 au siège de la DRH/DGSN et animée par Le lieutenant-colonel Mohamed Benaïred, directeur des ressources humaines au sein de la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN), l'ordre du jour a porté sur les nouveaux mécanismes mis en place dans la gestion des carrières et de l'effectif de la police, a-t-on appris auprès de la cellule de communication. La police compte 188 865 fonctionnaires, dont 10 310 femmes et 19 366 agents assimilés. «Ce nombre devrait dépasser les 200 000 fonctionnaires à l'horizon 2014, en fonction de la mise en œuvre des plans de recrutement annuels», a indiqué le conférencier. La nouvelle stratégie s'inspire des résultats d'un audit, réalisé à la fin 2010, dans l'ensemble des structures de la DRH où des ajustements ont été apportés dans la gestion de carrière. La première action entreprise avait trait à l'élaboration du nouveau statut particulier des fonctionnaires appartenant aux corps spécifiques de la Sûreté nationale. Elle a eu pour effet immédiat la revalorisation de leurs indemnités. La revalorisation accordée est liée aux contraintes et risques du métier, a expliqué le lieutenant-colonel Benaïred. Il a ajouté que les salaires des policiers se rapprochent actuellement de ceux pratiqués dans les autres corps de sécurité. Dans le sillage des nouvelles dispositions, il a été procédé, selon le DRH, à la revalorisation des pensions de 3990 fonctionnaires décédés, mis en invalidité ou admis à la retraite, avant la promulgation du nouveau statut particulier des fonctionnaires de la police. Une attention particulière a été accordée, en outre, à l'évolution des carrières. A ce titre, il a été décidé d'unifier les deux filières : la création de nouveaux corps et grades, et la suppression d'autres et la classification des corps et grades créés. Cette dernière se veut une régularisation de la situation des fonctionnaires exerçant dans des localités éloignées de leur lieu de résidence et ceux mutés dans les régions du sud du pays.De juillet 2010 à octobre 2012, 86 977 fonctionnaires ont été rapprochés de leur wilaya de naissance. Dans le sillage des réformes, les sanctions accessoires ont été supprimées, de même que celle du 3e degré incarnée en «mutation d'office». «Le déplacement du fonctionnaire demeure un acte de commandement, notamment en matière de mobilité», a précisé le lieutenant-colonel Benaïred. Par ailleurs, le DRH a ajouté que les mutations vers le sud du pays ne sont plus une sanction mais un acte de commandement, il expliquera que les mutations de fonctionnaires de police vers le sud se poursuivront, «mais dans le cadre des besoins de la DGSN». Il est à noter que la DGSN a mis en place un plan consistant à élargir la couverture sécuritaire avec la formation de policiers et l'installation de nouvelles infrastructures.«9603 fonctionnaires de police ont bénéficié de promotions, 788 autres de formations à l'étranger», a ajouté Mohamed Benaïred.