La Coordination intersyndicale des travailleurs de l'éducation (Cité) maintient l'action relative au mouvement de débrayage de quatre jours programmé pour la mi-avril, cela en dépit des négociations entreprises par le ministre de l'Education nationale avec les différents syndicats et les représentants des enseignants. Hier, le chargé du dossier en question au département de Benbouzid a contacté le premier responsable du Conseil des lycées d'Alger (Cla) pour une rencontre. Celle-ci est programmée pour mercredi prochain. Le Cla réunira, aujourd'hui, sa base pour décider de la conduite à tenir par rapport à cette invitation. Les responsables du Cla ne s'opposent pas au dialogue, mais refusent les rencontres individuelles. « Les rencontres individuelles ne peuvent pas être la clé du dénouement du conflit. Dans le cas où la base accepte que l'on se rende à la table des négociations, alors, dans ce cas, nous demanderons aux responsables du ministère de débattre de la plateforme de revendications élaborée par l'intersyndicale. Nous proposerons de convoquer les représentants de celle-ci », dira M. Osmane, porte-parole du Cla. Le Conseil des lycées d'Alger, a-t-il ajouté, ne permettra pas à un clan de refroidir le mouvement porté par des centaines d'enseignants qui ont accepté les sacrifices et qui ont subi des ponctions sur salaires. « Si le ministre de tutelle invite les représentants de l'intersyndicale, nous suspendrons la grève. Le conflit est visible et la tutelle peut bien jouer la carte de l'apaisement en répondant favorablement à notre demande », a expliqué notre interlocuteur. A rappeler que, jeudi dernier, les représentants du Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest), ont été reçus par M. Khaldi, secrétaire général au niveau du ministère. Les animateurs du syndicat qualifient la rencontre de prise de contact visant à décrisper la relation très tendue qui régnait entre les deux parties. « Nous avons demandé aux responsables du ministère l'ouverture d'un débat sur la plateforme de revendications et nous leur avons proposé d'inviter le collectif de la coordination intersyndicale initiatrice du document afin de débattre les différents points mentionnés dans la plateforme », dira M. Lemdani, qui considère que les rencontres préliminaires entamées par le ministre de tutelle sont « importantes », mais « insuffisantes ». « Pour la réussite d'un dialogue entre les syndicats et le ministère, le département de M. Benbouzid doit convoquer le collectif représentant l'intersyndicale qui est à l'origine de toute la mobilisation qu'à connue le secteur de l'éducation », a souligné M. Lemdani. Les représentants du Cnapest rencontreront, pour la deuxième fois, les responsables du ministère, samedi prochain. De leur côté, les représentants du Sete de Béjaïa adhèrent à cette analyse. Ils se sont prononcés pour un dialogue sincère, en association avec les représentants des syndicats de la coordination de l'éducation.